À pied d'œuvre à Alger depuis la soirée de dimanche dernier, l'adversaire de la JSK pour la demi-finale de la Ligue des champions africaine est en train de payer les frais d'avoir débarqué en catimini dans la capitale sans même prendre la peine d'informer les dirigeants de la JSK de son arrivée. À peine le souci d'hébergement réglé dans la mesure où les Congolais étaient contraints de changer d'hôtel en installant son quartier général à l'hôtel d'Hydra (Sidi-Yahia), voilà que l'adversaire de la JSK se voit confronté à un problème d'infrastructure sportive pour effectuer les séances d'entraînement avant de rallier la ville de Tizi Ouzou. En effet, après avoir effectué un premier galop d'entraînement au stade du 5-Juillet lundi dernier, le TP Mazembé n'a pu poursuivre son cycle de préparation dans l'enceinte olympique, l'accès lui a été refusé hier par les responsables de l'OCO pour un problème d'ordre commercial. C'est ce que nous a révélé le directeur du stade du 5-Juillet, M. Malek Abderahmane, qui précise que les dirigeants du TP Mazembé n'ont pas respecté leurs engagements. “Lorsque les responsables du TP nous ont sollicités pour bénéficier d'un créneau d'entraînement, trois séances au total, nous avons établi une facture pro format. Nous avons exigé le paiement rubis sur ongle”, dira-t-il. Et d'ajouter : “Nous avons demandé aux responsables de Mazembé de procéder au paiement de la totalité de la somme avant 17 heures (lundi, ndlr), mais comme cela n'a pas été respecté et qu'entre-temps l'équipe du Mouloudia (catégorie juniors) nous a également sollicité afin de louer un terrain d'entraînement, il était normal que nous ne puissions pas permettre aux Congolais de s'entraîner. Ils n'ont pas respecté leurs engagements et je trouve tout à fait normal qu'on refuse l'accès aux Congolais.” Mais ce n'est pas l'avis des dirigeants de Mazembé qui ne l'entendent pas de cette oreille. Rencontré à l'hôtel Hydra, un responsable a refusé toute déclaration à la presse algérienne et a ordonné au personnel de l'hôtel d'interdire l'accès aux gens de la presse. “Vous n'avez rien à faire ici. Nous sommes venus avec nos propres frais sans l'aide de personne”, dira ce dirigeant visiblement remonté après cette “mésaventure”, lui qui criait haut et fort que la JSK serait derrière ce coup. “Nous sommes venus pour nous qualifier, un point c'est tout”, enchaîne-t-il. L'air dépité et visiblement embarrassé par cette situation, les dirigeants de Mazembé se démêlaient pour trouver une solution à ce problème. Selon une source digne de foi, les responsables de l'adversaire algérien se sont présentés au au siège de la FAF pour tenter de régler le problème, en vain. La même source précise que les dirigeants congolais ont fait un saut à la représentation diplomatique de leur pays afin de régler la question. Maintenant que les Congolais ne bénéficient pas d'un terrain d'entraînement, tout porte à croire qu'ils n'auront pas d'autre choix que de mettre le cap à destination de Tizi dès aujourd'hui, eux qui aspiraient rester sur Alger jusqu'à demain.