Tant attendue par les avocats stagiaires, la prestation de serment aura finalement lieu demain à la nouvelle cour d'Alger située au Ruisseau. La cérémonie officielle débutera à 8h30 à la salle 1 de ladite cour, annoncent des sources du bâtonnat d'Alger. Le jour J est donc arrivé pour les 829 candidats au métier d'avocat, qui ont pu arracher l'aval du bâtonnat. “Le conseil a rejeté la candidature de certains postulants ne répondant pas à certaines exigences ou n'ayant pas complété leur dossier. Nous avons des cas où des postulants, notamment ceux qui arrivent à trouver un emploi pendant la période d'attente, renoncent eux-mêmes au métier et ne répondent même pas aux convocations du bâtonnat”, expliquent les mêmes sources. Heureux donc ceux qui porteront demain la robe noire et franchiront un pas décisif pour le lancement d'une dure carrière. Une noble profession qui ne cesse de drainer la foule, mais à laquelle nul ne peut y prétendre sans avoir levé la main et prêté serment. En effet, la prestation de serment est la condition sine qua non pour pouvoir débuter le stage pratique qui, à son tour, permettra aux futurs membres de l'Ordre de voler de leurs propres ailes et ouvrir son propre cabinet. À partir de demain, et une fois le rituel accompli, les 829 futurs avocats, qui ont également subi un test d'évaluation psychologique et payé rubis sur l'ongle les frais fixés à 50 000 DA, peuvent commencer officiellement un stage pratique de neuf mois chez les maîtres de stage qu'ils ont sollicités au préalable. La domiciliation, ou l'accord des anciens avocats pour l'encadrement des débutants, est exigée à tout postulant aux barreaux. Et c'est parfois cette exigence qui freine les ambitions des candidats à l'Ordre des avocats. “Le problème ne s'est pas posé cette année puisque les 829 avocats stagiaires ont pu se procurer des domiciliations, sinon leurs dossier n'aurait pas été accepté.” Mais quand le nombre de demandeurs de domiciliation est très important, nombreux sont les nouveaux en quête de stage qui ne trouvent pas encadreur. D'autant que les cabinets installés ne peuvent délivrer que trois domiciliations. À elle seule, la domiciliation est un véritable parcours de combattant. Et comme dans n'importe quel autre secteur, heureux sont ceux qui arrivent dans le milieu en s'appuyant sur une forte recommandation. Après les neuf mois de stage pratique, le désormais avocat peut intégrer définitivement l'Ordre et exercer en solo, du moins pour ceux qui ont et les moyens financiers et les capacités professionnelles. Se tourner vers la cotisation pour louer à trois un petit cabinet est la trouvaille des nouveaux avocats qui, semble-t-il, marche bien.