La localité d'Assi Youcef souffre de l'absence d'infrastructures de loisirs, comme une salle de sport et une maison des jeunes. Elle recèle de grandes potentialités touristiques, avec des lieux paradisiaques, hélas méconnus. Située à 45 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, la commune d'Assi Youcef, avec ses treize villages, vit au rythme d'un sous-développement... durable. Une commune qui souffre d'une prise en charge et d'un plan de développement pouvant à la hauteur de ses moyens et possibilités. À vocation agricole, la région dispose de plus de 20 huileries traditionnelles et d'un potentiel industriel. Une production oléicole que les autorités locales prévoient d'encourager, en plus du secteur du tourisme. Selon le P/APC d'Assi Youcef, la région recèle de grandes potentialités touristiques, avec des lieux paradisiaques, mais méconnus des visiteurs, ce qui nécessite la création d'un siège d'orientation touristique et d'une auberge de jeunes dans la localité. Un souhait hélas hypothétique de la situation sécuritaire instable qui pèse sur ces monts. Dans le cadre de la prise en charge des jeunes, Assi Youcef souffre de l'absence d'infrastructures de loisirs, comme une salle de sport et une maison des jeunes. “Notre municipalité ne dispose pas de terrains constructibles pour y réceptionner des projets”, dit le P/APC. Un handicap pour le développement de cette région ne pouvant pas accueillir de nouveaux aménagements et d'autres structures publiques indispensables. C'est pourquoi l'assemblée demande à l'agence foncière de wilaya de porter un intérêt particulier à la région afin de lui permettre de se doter de terrains constructibles par voie d'acquisition. Parmi les actions de développement entamées par la commune, avec l'apport des comités de village, tel celui d'Ath Rahmoune, on peut citer l'encouragement de la création de micro-entreprises dans la région. La seule façon pour les habitants, notamment la frange juvénile, avec un taux de chômage de plus de 60%, de participer à la création d'activités économiques à travers les différents dispositifs de l'Etat. Lors d'une rencontre sur la création d'entreprises, organisée récemment pas le comité de village d'Aït Rahmoune, à l'école primaire du chef-lieu de commune, les représentants des différents organismes qui soutiennent l'emploi de jeunes (Ansej, Cnac… ), en présence de certains représentants de banque, ont appelé les jeunes à prendre des initiatives dans ce sens, en se se présentant avec des projets fiables en vue de leur financement, tout en leur expliquant les avantages fiscaux et les modalités à suivre afin de créer sa propre entreprise. Une occasion également pour les jeunes futurs promoteurs, et même ceux ayant bénéficié d'un soutien de l'Etat, de soulever certaines doléances et problèmes liés à leur prêt bancaire, tels le manque d'offres de marchés et la non-implication des autorités locales dans la survie et le suivi de ces micro-entreprises. “Elles sont rarement sollicitées par les APC pour des offres de services.” Des marchés attribués à de grosses entreprises. “Pourtant, l'Etat devrait bien adopter un système équitable afin de permettre aux autres entreprises nouvellement créées, quelquefois avec une main d'œuvre spécialisée, d'intervenir dans leurs cadres respectifs”, nous dit un jeune entrepreneur. “Avec son entreprise de plomberie, il arrive difficilement à se frayer un chemin sur le marché ; comment donc pourrait-il rembourser son prêt bancaire. Avant, on était des chômeurs, mais là, avec ce prêt bancaire et l'absence de projets, on se trouve en situation de chômeurs endettés !” conclut ce jeune gérant d'entreprise.