Après avoir paralysé, au mois de février dernier durant trois jours, le chantier des 120 logements de fonction destinés à la Gendarmerie nationale dans la localité de Guetar El-EIch, les entrepreneurs sous- traitants dans ce projet, de l'entreprise Batenco-Est basée à Annaba, sont revenus à la charge, avant-hier, en lançant un nouveau mouvement de débrayage. Les protestataires, qui réclament leur salaire non payé depuis huit mois, se sont tous mis d'accord, selon leur porte-parole, pour reprendre la grève, et ce, après le non- respect de l'engagement de Batenco-Est : “Tant que l'entreprise ne nous paye pas, les chantiers resteront gelés”, nous dira un des entrepreneurs. Et d'expliquer : “Après notre grève de trois jours, nous avons rencontré l'assistant du P-DG qui a signé un PV d'engagement. Il nous a accordé des miettes et nous a promis que tout sera réglé au cours du mois d'avril. Mercredi dernier, l'administration nous contacte pour nous signifier que le PV est annulé, qu'il n'y a pas d'argent et que nous devons patienter. Nous ne comprenons pas pourquoi ils ne veulent pas nous payer, d'autant plus que la Gendarmerie nationale est un sérieux client”. En attendant de relancer les négociations avec Batenco-Est, les représentants du groupe d'entrepreneurs nous ont affirmé que tous les ouvriers ont quitté les chantiers.