Le peuple algérien a de nouveau rendez-vous avec son histoire. Il veut inaugurer, avec l'ensemble des compétences nationales, une nouvelle ère. Une ère de ses valeurs retrouvées, de confiance dans la capacité de notre économie, de liberté, de paix, de travail, de savoir, de respect, de tolérance, de solidarité, de créativité, l'ère de la nouvelle Algérie, celle des idées. Les ressources existent, les compétences nationales sont prêtes à les transformer en programmes avec les capacités pour les mettre en œuvre. Alors, engageons-nous, tous ensemble, la main dans la main, pour la construction d'une Algérie gagnante, tournée vers l'avenir, une Algérie de paix et de progrès, une Algérie accueillante pour tous ses enfants et pour tous ses hôtes étrangers, et non pas une Algérie perpétuellement prisonnière du statu quo qui, certes, profite à certains, mais fait le malheur du plus grand nombre. C'est le moment de penser à nos enfants ! De quelle Algérie vont-ils hériter ? Aujourd'hui, nous ne pouvons plus continuer à vivre d'espoir sans cesse reporté. La reprise en main de notre destin ne peut être différée plus longtemps. Un changement dans le calme et la sérénité nécessite un nouvel engagement des élites et des laissés-pour-compte. Les élites doivent s'engager, aujourd'hui, avec nos ressources, avec nos compétences nationales, avec nos capacités pour élaborer la nouvelle vision et mettre en œuvre les programmes de développement dignes de ce nom pour réaliser ce rêve. Pour que cela ne soit pas qu'un simple rêve, mais une réalité à portée de nos mains, c'est aujourd'hui qu'il faut nous engager et manifester notre volonté de changement, c'est aujourd'hui qu'il faut juguler la catastrophe qui s'annonce et qui menace d'emporter notre pays dans une nouvelle spirale de violence suicidaire. Les marginalisés doivent s'armer de patience pour comprendre que les destructions ne servent personne et entravent la marche vers un changement positif. Ils doivent changer le mode d'expression de leur mécontentement par toutes formes d'actions politiques, sauf la destruction. Ils doivent répondre à l'arrogance des gouvernants par la lucidité d'une jeunesse qui croit dans son avenir et dans les capacités de son pays. Ayons simplement le courage de nos rêves, et ayons foi en nous-mêmes. D'où cet appel à tous ceux qui ont à cœur de sauver l'Algérie. Ils doivent se mobiliser pacifiquement pour la réalisation de ce changement à travers une transformation graduelle générée par les citoyens et appuyée sur les compétences nationales. Il s'adresse aux citoyennes et citoyens jeunes et âgés, aux travailleurs et syndicalistes, aux fellahs, aux hommes d'affaires nationaux, aux chefs de parti politique, aux responsables des associations, au pouvoir exécutif. Aux responsables politiques je dis : ce qui compte pour un homme d'Etat, c'est ce qu'il aura laissé après son départ et non les honneurs protocolaires du poste. Il se présente une dernière opportunité pour sauver l'Algérie par un programme de changement du système de gouvernance qui doit commencer au plus tard en 2012 pour lui donner les moyens de réussir avant l'avènement de la catastrophe, parce qu'alors ce sera trop tard ! Tous ceux qui ont la capacité de contribuer au changement ne pourront, dorénavant, s'empêcher de se sentir coupables, parce qu'ils auront appartenu à la génération qui aura achevé la destruction de la nation algérienne en ne prenant pas au sérieux les avertissements nombreux dont celui-ci ! Les tenants du pouvoir verront qu'ils auront appartenu à la dernière équipe qui aurait pu changer le cours des choses, mais qui en aura, en toute connaissance, décidé autrement ! Alors il ne restera que les regrets devant la situation catastrophique de dérive du pays. Voilà qui achève notre série sur la bureaucratie autoritaire. À jeudi prochain. Entre-temps débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les algériens. À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !