Il semblerait que le singe magot n'a plus envie de vivre dans le parc national du Djurdjura. Selon des témoins oculaires, des dizaines de singes ne se contentent plus uniquement des villages limitrophes de cette réserve naturelle, c'est-à-dire Ath Mendès, Ath Kouffi et les hameaux environnants, mais parviennent jusqu'à Frikat et sur les hauteurs de Draâ El-Mizan. Cette espèce de macaques a envahi de nombreuses figueraies de Hennia, d'El-Ançar et même de Boumahni, dans la commune de Aïn Zaouia. “Ils s'attaquent aux figuiers en saccageant non seulement les fruits mais aussi les arbres”, nous dira à ce sujet un habitant d'El-Ançar. Pour connaître les raisons de cet exode vers d'autres régions en dehors de leur territoire de prédilection, nous avons appris que cela serait dû principalement à la prolifération de décharges à l'intérieur même du parc. Pour les habitants des localités déjà envahies, le singe magot constitue un véritable danger, d'autant plus qu'il est très bien organisé socialement. “A l'avenir, ils arriveront peut-être même dans nos domiciles. Vous savez, ils forment des colonies allant jusqu'à soixante magots comptant des mâles, des femelles et leurs petits. Ils ont besoin de beaucoup de nourriture, notamment en hiver. Nous avons peur qu'ils restent longtemps chez nous”, ajoutera un autre habitant de Tazrout, où cet animal a été vu au début de l'été. Même si le nombre de ces bêtes n'est pas donné exactement, il faut dire quand même que ces animaux sont là. “La saison des accouplements a lieu en novembre-décembre. Les femelles donnent naissance à un petit tous les ans”, nous expliquera une autre personne.