RESUME : Zohra rit de sa naïveté. Salima ne doit pas prendre au sérieux les présages de la voyante. Vu son état, s'il ne se montre pas inquiet à son sujet, ce sera une preuve de son détachement. Son fils est irritable, et en classe il a des difficultés. Sa maîtresse veut voir un de ses parents… 11eme partie -Ce n'est pas dans ses habitudes… Salima n'en revient pas. La maîtresse de Karim est fâchée. - Non seulement ses notes ont baissé mais il est devenu violent ! Il s'est bagarré plusieurs fois avec ses camarades de classe, il a blessé une fille dans la cour, lui apprend-elle. C'est pourquoi j'ai demandé à voir ses parents ! - Je suis là… Je m'excuse pour mon fils. J'avais remarqué qu'il était grognon mais j'ignorais qu'ici aussi il se comportait de la sorte avec ses camarades ! Je vais en parler avec lui, promet-elle. - Où est votre mari ? - Il travaille loin de la maison et cela fait quelques jours qu'il n'est pas rentré… Karim vit mal son absence, dit Salima. Je crois que cela peut en être la raison ! - Je vous suggère de l'emmener chez un psychologue ! - Oui… Salima rentre à la maison, peinée par ce qui arrive à son fils. Il souffrait lui aussi. Le fait qu'il s'en prenne aux autres était la preuve qu'il recherchait l'attention de ses parents. En particulier celle de son père. Elle appelle à son travail, et là on lui apprend qu'il est en congé. - Depuis quand ? - Une dizaine de jours… Salima est sans réaction pendant un moment. Elle est comme vidée. La preuve qu'elle attendait, elle l'a eue. Lorsque son fils rentre de classe, il voit ses yeux rouges. Il jette son cartable et va se blottir dans ses bras. Il culpabilise, croyant être la cause de ses larmes. - Je te promets de ne plus recommencer ! - C'est vrai, tu es prêt à ne plus le faire ? - Oui, je vais apprendre mes leçons, promet-il. Et je ne me bagarrerai plus ! Je te le jure… - Je te crois Karim ! Je sais que je peux compter sur toi, pour changer… "Mais ton père, pense-t-elle, changera-t-il un jour ? Je suis persuadée qu'il répondra qu'il a passé son congé sur le chantier de son frère quand je lui demanderai où il est allé ! Mais je ne suis pas aveugle…" Le lendemain, elle est surprise de le voir arriver. Faouzi remarque qu'elle a maigri. - Serais-tu souffrante ? Il ne semble pas inquiet. L'état de sa femme aurait inquiété et bouleversé n'importe qui. Elle a passé une mauvaise nuit et n'a pu s'endormir qu'au petit matin. Il a dû frapper longtemps pour la tirer de son sommeil. Elle n'a pas pris le temps de se rendre présentable. Elle ne s'est même pas demandée quelle heure il est et qui peut bien frapper à sa porte. - J'ai oublié depuis quand, répond-elle en allant mettre un gilet. J'ai la migraine… J'ai besoin de voir un médecin ! - Tu n'as qu'à t'habiller, répond Faouzi. Tu ne serais pas enceinte, par hasard ? - Tu ne sauterais pas de joie si c'était le cas, dit la jeune femme en évitant son regard. Tu es si occupé ces derniers mois… (À suivre) A. K.