RéSUMé : Salima réussit à l'inquiéter. Il doit penser à leur fils qui souffre dès qu'il est loin d'eux. Faouzi se rend compte dans la chambre d'ami, que sa femme a fouillé dans ses papiers. Elle est au courant de tout. Cela lui facilite les choses… 17eme partie -Salima, je voudrais qu'on parle… Celle-ci regarde furtivement son mari lorsqu'il entre dans la chambre. Occupée à changer leur petite fille, elle ne remarque pas la lettre qu'il tient à la main. - Ça peut bien attendre cinq minutes ? réplique-t-elle tout en habillant le bébé. - Pourquoi as-tu fouillé dans mes papiers ? l'interroge-t-il. Qu'est-ce que tu cherchais ? - Rien en particulier. Pourquoi ? Faouzi n'apprécie pas sa façon de lui répondre. Il a l'impression qu'elle le nargue. Il sait qu'elle est au courant. Durant des années, il lui a menti. Jamais il n'a été aidé dans la construction de la villa de son frère. Il s'est occupé de la villa de son amie Kamélia. Il la connaît depuis six ans et ce qu'ils ont partagé depuis est si fort qu'il ne peut pas imaginer, un seul instant, pouvoir vivre sans elle. Seulement, il aimait encore sa femme et la respectait. Lorsqu'il avait appris qu'elle attendait un deuxième enfant, il s'était dit que cela l'arrangerait. Il prendrait avec lui Karim et elle gardera leur fille. Ainsi, elle ne sera pas seule… - Tu as des secrets ? - Tu les connais maintenant, répond-il. Et je veux en parler ! - Tu as la conscience troublée et tu veux te confesser, soupire-t-elle. Ainsi, tu seras tranquille... Qu'as-tu donc fait de mal ? - Rien… Enfin si… Je suis tombé amoureux d'une femme, lâche-t-il d'un coup. Depuis six ans déjà… - Pourquoi m'avoir menti ? Tu disais t'occuper de la villa de ton frère, rétorque Salima en se redressant. Alors que ton frère vit dans la précarité… Pourquoi tous ces mensonges ? Comment en as-tu la force pendant toutes ces années ? - Je ne sais pas, avoue-t-il. Je ne voulais pas me séparer d'elle et je n'avais pas le courage de te mettre en face de la réalité, avoue-t-il. Seulement, maintenant que tu es au courant, je ne peux pas jouer la comédie ! Je n'en ai plus la force… - Ah oui, soupire-t-elle. Et que veux-tu ? - Qu'on se sépare, répond-il. Sans cri, sans larme… Je ne veux pas d'un divorce… Je ne veux pas que les enfants souffrent… Salima secoue la tête, les yeux pleins de larmes. - Karim ne supportera pas. Il en souffre déjà… Dans quatre ou cinq ans, ce sera un voyou, prêt à tous les coups… Et tu dis penser à lui ? Tu ne peux trouver meilleure fuite face à tes responsabilités ! - Il est plus fort qu'il ne paraît ! Il est grand, il comprendra, se rassure Faouzi. J'en suis sûr ! Tu n'as pas à t'inquiéter pour lui, je le prendrais avec moi ! - Comme si j'allais accepter ! rétorque-t-elle. Pars si tu veux, mais les enfants resteront avec moi ! Même s'il tient à toi, il ne supportera pas de vivre sans nous ! - Qu'est-ce que tu en sais ? Salima panique. Son fils est très attaché à son père. Elle sort de la chambre, ne voulant pas effrayer le bébé avec leurs cris. Elle va à la cuisine et se met à ranger la vaisselle du déjeuner. Ses mains tremblantes laissent tomber un verre lorsqu'il la rejoint. - On va lui en parler, dit-il. C'est lui qui décidera ! - Non, ce n'est qu'un enfant ! Elle s'est accroupie pour ramasser les tessons de verre et s'est blessée. Elle ne s'en est pas rendu compte. Elle a le cœur brisé… (À suivre) A. K.