Le sociétaire d'Ajaccio, Nacer Ouadah, a assisté au match retour du tour préliminaire du mondial et de la CAN 2006, Algérie-Niger. Sa présence confirme sa disponibilité à opter définitivement pour les Verts, en attendant une qualification officielle de la FIFA. “J'ai fait mon choix et il est irréversible. Je jouerai avec l'équipe algérienne”, souligne Ouadah dans cet entretien qu'il a accordé à Liberté à la fin de la rencontre. Liberté : Vous venez de prendre part à un deuxième stage avec la sélection nationale. Comment trouvez-vous l'ambiance au sein de l'équipe ? Nacer Ouadah : Franchement, l'état d'esprit et l'ambiance qui règnent au sein de l'équipe nationale sont excellents. Il existe une parfaite symbiose entre les joueurs locaux et leurs homologues professionnels. Plusieurs professionnels tergiversaient pour rejoindre les rangs de l'équipe d'algérie. En fait, on a toujours eu l'écho d'une mauvaise ambiance au sein de cette équipe. On parlait notamment de l'existence de clans qui en est, selon les informations qui me sont parvenues, la principale raison des problèmes de l'équipe. En d'autres termes, les joueurs expatriés trouvaient du mal à s'adapter avec leur nouvel environnement. Ainsi, les joueurs locaux auraient toujours pris leurs distances des professionnels. En tenant compte de tous ces facteurs, naturellement, décourageants, je ne pouvais guère m'aventurer avec les Verts. Et comment avez-vous donc changé d'avis vis-à-vis des Verts ? À vrai dire, un grand travail de proximité a été initié et concrétisé par la FAF. Il a finalement donné ses fruits. Nombreux sont les éléments professionnels qui souhaiteraient désormais porter le maillot national. Moi y compris. À l'image du reste de mes amis, Beloufa et Antar Yahia. Il ne restait, du coup, pour moi que de venir voir de plus près les conditions qui entourent cette équipe nationale. Croyez-moi, j'étais complètement épaté, émerveillé, par l'excellente ambiance entre les joueurs. Tout le monde se côtoie et est, c'est ça le plus important, solidaire sur ou en dehors du terrain. C'est magnifique. Ma décision est, dès lors, prise et irréversible. Je jouerai avec l'équipe algérienne. Je vais faire en sorte d'être présent à chaque fois que le coach Saâdane me convoque. Les dirigeants d'Ajaccio vont se montrer compréhensifs, du moment que j'ai eu une discussion franche avec eux dans ce sens. Ils ne s'opposeront pas quant à ma participation aux regroupements de l'EN. L'on tente de laisser entendre, ça et là, que votre venue en EN a pour objectif, seulement et uniquement, de prendre part à la phase finale de la CAN en Tunisie… C'est faux. En décidant de rejoindre l'équipe nationale, j'avais strictement pour objectif de mettre mon expérience au service de mon pays. Il y a une bonne équipe en voie de construction et qui aura son mot à dire dans un proche avenir. C'est dire combien j'ai cette volonté de servir la sélection nationale de mon pays. Vous n'êtes pas sans savoir que la décision de me retenir ou pas pour la CAN est exclusivement du ressort du staff technique. Vous avez assisté au match Algérie-Niger. Quelle est votre appréciation sur la prestation de l'Algérie et l'attitude des supporters ? Le résultat témoigne de la suprématie de l'Algérie sur tous les plans par rapport à son adversaire. L'équipe a eu un rendement époustouflant et rassurant en perspective de la CAN. Mais il va falloir travailler davantage pour être prêt pour le rendez-vous tunisien. Quant au public des Verts, je dirai qu'il était merveilleux. J'ai hâte de jouer devant ces formidables supporters. Quelles sont les nouvelles de vos compatriotes à Ajaccio, Bezzaz et Zarabi ? Ils vont bien. Bezzaz retrouve graduellement sa forme habituelle et sera, j'en suis persuadé, d'un grand apport pour le club lors des prochains matches. Quant à Zarabi, il s'acclimate davantage avec l'environnement de l'équipe. C'est vrai qu'il (Zarabi) ne joue pas souvent, mais il a les potentialités requises pour s'imposer. K. Y.