La 18e édition du Maghreb des livres se tiendra les 11 et 12 février 2012 à l'Hôtel de Ville de Paris (France). L'an dernier, la Révolution tunisienne (appelée “révolution du jasmin”) qui avait été mise en avant, mettant ainsi à l'honneur “les lettres tunisiennes”. Cette année, ce sont l'Algérie (qui célèbre le cinquantenaire de son indépendance qui “marque fortement la production éditoriale, au nord comme au sud de la Méditerranée”), et le Maroc qui occuperont le devant de la scène. 144 auteurs de différentes nationalités (Algérie, France, Tunisie…) prendront part à cette manifestation livresque. Selon le communiqué de presse de l'association Coup de soleil, organisatrice de cet événement, sur les 144 auteurs prévus, 110 sont nés soit en France, soit au Maghreb vivant dans l'Hexagone. Le reste est partagé comme suit : 12 invités d'Algérie, 12 du Maroc, 6 de Tunisie, ainsi que deux auteurs francophones (un Marocain et un Libyen) venus des Pays-Bas. Parmi les participants, pêle-mêle, Kaouther Adimi, Kébir Mustapha, Leïla Aslaoui, Paul Balta, Nicolas Beau, Tahar Bekri, Anouar Benmalek, Sophie Bessis, Nacer Boudiaf, Didier Daeninckx, Claude Estier, Alber Memmi, Youcef Merahi, Akli Tadjer, Benjamin Stora, Colette Fellous, Gisèle Halimi, Hamid Grine, Fouad Laroui, Catherine Simon, Leïla Sebbar… Au programme de l'édition 2012 du Maghreb du livre, différents rendez-vous. Deux rencontres avec des lycéens, ceux de l'Île-de-France et d'autres régions du pays, qui viendront rendre compte de leur travail réalisé avec leurs enseignants sur “l'un des trois auteurs choisis” (généralement liée à l'Algérie, au Maroc et à la Tunisie), et les rencontrer… Des tables rondes sont également au menu. Elles aborderont différentes thématiques comme la littérature, l'histoire, l'intégration et l'actualité. Par ailleurs et pour ne pas déroger à la tradition, cette 18e édition du Maghreb des livres rendra hommage aux six inspecteurs des centres sociaux d'Algérie (Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons) assassinés par l'OAS en mars 1962, à Frantz Fanon mort en 1961, à Abdelkrim El-Khattabi, un résistant marocain et à des éditeurs français, à l'image de François Maspero ou Jérôme Lindon, qui ont exprimé leur soutien au peuple algérien. Les cafés littéraires, cette année, sont relatifs à différents sujets dont le “Tragique exode des pieds-noirs en 1962”, les “Nouvelles” tendances de “L'orientalisme”, la “Vitalité de la création littéraire au Maroc”, les “Révolutions arabes” et “La sombre journée du 17 octobre 1961 à Paris”. En outre, Catherine Pont-Humbert, journaliste à France-Culture recevra au sein de l'espace-librairie, “pas moins de 32 auteurs pour des interviews publiques (…)”. Enfin, des lectures (pas moins de 20 ouvrages) seront données par de jeunes comédiens de la compagnie Par Haz'Arts de Rafik Slama, en présence des auteurs. R. C.