Une situation de haute tension a prévalu hier au siège de la JSK situé au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Et pour cause, partenaires et adversaires du président Hannachi qui s'étaient rangés dans deux camps diamétralement opposés ont failli en venir aux mains et le pire a été certainement évité de justesse aux abords du siège de la JSK tant le public présent était surchauffé et la tension était vive quant à la tenue ou l'annulation de l'AG. Alors qu'un important cordon de sécurité avait pris place à l'intérieur de la petite cour attenant au bureau de la JSK, les supporters contestataires scandaient des slogans hostiles à la direction du club et exigeaient la démission du président Hannachi pendant que les membres convoqués depuis quelques jours à l'AG bilan du club s'apprêtaient à regagner la salle de réunion du club pour prendre part aux travaux de l'AG. Au fil des minutes, la tension monte d'un cran et tourne bien vite au vinaigre. Les policiers en faction tentent de calmer le jeu mais la grogne prend des proportions alarmantes pour tenter d'éviter l'irréparable, des tractations sont menées de part et d'autre pour permettre à une délégation emmenée par le président de la commission de réflexion, Mourad Yousfi, accompagné par deux anciens joueurs en l'occurrence Kamel Abdeslam et Farid Ayache ainsi qu'un représentant du comité de supporters d'être finalement reçue par le président Mohand-Chérif Hannachi. D'emblée, Yousfi propose au président Hannachi qu'“au vu de la tension qui prévaut, il serait préférable de reporter l'AG et d'associer tous les anciens joueurs et anciens dirigeants de la JSK”. Ce à quoi le président de la JSK rétorquera : “je ne veux pas que le sang coule dans la maison JSK et j'ai déjà avisé les services de sécurité que l'AG est reportée à une date ultérieure.” Mais voilà que le ton monte entre l'ancien défenseur des années 60 Ramdane Djezar et l'ex-milieu de terrain des années 80 Kamel Abdeslam, le premier exigeant de laisser le bureau actuel terminer la saison pour ne pas perturber la marche de la JSK et le second exigeant de vive voix le départ immédiat de Hannachi pour imposer un changement radical au sein du club. Il s'en suivra alors des palabres interminables et vers 18h la situation était tellement confuse que de graves dérapages auraient pu donner lieu à des affrontements dramatiques et regrettables qui nous renseignent sur le mal profond qui ronge le club kabyle jadis havre de paix et symbole de sagesse et de maturité. C'est dire qu'il est temps que toute la famille de la JSK — et la grande famille sans exclusion aucune — se mette de la partie pour sauver les meubles. Une chose est sûre, l'heure est désormais grave et l'avenir de la JSK est inquiétant car la situation actuelle du club est réellement dans le rouge. La sonnette d'alarme doit être tirée et il appartient à tous ceux qui se revendiquent et se reconnaissent dans l'intérêt suprême du club cher aux “Imazighen” de s'impliquer dans un plan de sauvetage historiquement salutaire pour éviter une tragique descente aux enfers. M H