L'auteur d'éclats de soleil et d'amertume, qui a revisité les cases de sa mémoire pour élaborer un ouvrage remarquable, était à Tizi Ouzou il y a quelques jours pour une séance de dédicaces. Et le public n'a pas manqué ce rendez-vous. Le livre intitulé éclats de soleil et d'amertume, paru récemment aux éditions Barkat, a été dédicacé, il y a quelques jours, à la librairie Multilivres (Cheikh Omar) de Tizi Ouzou, dans une ambiance chaleureuse et conviviale, par Kader Benamara. En effet, cette vente-dédicace a eu un énorme succès auprès de la population de Kabylie, puisqu'ils étaient très nombreux les jeunes et moins jeunes, des hommes et des femmes, à s'arracher l'ouvrage de Kader Benamara. Ce livre est le premier essai littéraire de l'auteur qui est surtout connu pour des publications d'envergure qui relèvent du domaine de la communication et de l'économie. En fait, pour un premier essai, ce fut certainement un coup de… cœur de celui qui n'a rien oublié de son passé d'Algérois et d'Algérien et surtout de l'authenticité de sa chère Casbah. “Le livre a été inspiré par une découverte que j'ai faite il y a quelques années, quand j'ai eu affaire à des étudiants algériens, et j'ai découvert qu'ils ignoraient tout de leur ville et surtout de l'histoire de leur ville. C'est ce qui m'a incité à écrire ce livre dans lequel j'ai essayé de retracer le parcours d'un jeune Algérien qui pourrait être un exemple pour les jeunes d'aujourd'hui et leur transmettre un message d'espoir pour surmonter toutes les difficultés qu'ils traversent et faire preuve de persévérance pour s'en sortir”, dira Kader Benamara. Dans ce livre, Kader Benamara parle avec vivacité et émotion des premiers maux de son enfance, et rappelle avec indignation et déchirement tous les tourments de la vie misérable imposée à l'époque au peuple algérien par le colonialisme français. Le roman est teinté de fortes douleurs de la guerre injuste et des tortures atroces subies par les populations. Il revient également sur les héros de La Casbah tout en esquissant une espérance tenace de recréer une Algérie idéalisée depuis son enfance. Kader Benamara, qui a quitté sa Casbah natale à la fleur de l'âge pour étudier et exercer aux états-Unis avant de s'installer en Autriche, est né en 1945 à Alger où il a fait des études en sociologie, pour les poursuivre dès 1965 aux Etats-Unis d'Amérique. Il obtiendra un doctorat en communication et en économie. Le département recherche du Fonds monétaire international à Washington DC l'engage et il devient expert international pendant plus d'une dizaine d'années. Ensuite, il occupera, jusqu'à sa retraite en 2003, différents postes de haute responsabilité dans un organisme fondé par l'Opep à Vienne. Par ailleurs, il a été membre de nombreuses institutions internationales de renom, et ses publications, ses conférences et ses contributions à des colloques internationaux sur le développement de l'économie sont considérables, lui qui est encore un consultant très apprécié en qualité de membre de Strademed (Stratégie de développement du bassin méditerranéen). à Tizi Ouzou, Kader Benamara nous dira : “L'accueil fut très chaleureux. J'ai été très ému parce que j'ai pu revoir des visages familiers que je n'avais pas vus depuis quarante ou cinquante ans, surtout que dans le livre, je raconte nos vies réelles et les belles années passées en Grande Kabylie qui sont restées gravées dans ma mémoire. Tizi Ouzou était une petite bourgade à l'époque et, aujourd'hui, j'ai peine à reconnaître une ville à la démographie galopante.” S B