Production industrielle du troisième trimestre 2003 Baisse de 2,9% La production industrielle du secteur public national a enregistré, au cours du troisième trimestre 2003, une baisse de 2,9% malgré les hausses enregistrées par les secteurs de l'énergie (+7,7), des hydrocarbures (+5,2 %) et des mines et carrières (+4,1 %). Cette tendance, indique l'Office national des statistiques (ONS), est le fait de la chute (-10,3%) des niveaux de production des industries manufacturières. Seule la production des industries sidérurgique, métallurgique, mécanique, électrique et électronique (Ismmee) a connu une légère hausse (+0,5%). Tous les autres secteurs ont enregistre des baisses de leur production et même “très importantes” pour certains, notamment les industries agroalimentaires (-23,2%), la chimie et le caoutchouc (-24,3%), le bois et le papier (-12,2%) et les matériaux de construction (-13,3%), selon la publication de l'ONS. L'indisponibilité des matières premières, les difficultés financières, les difficultés d'accès aux crédits bancaires, le manque de plans de charge, la mévente des produits fabriqués et la vétusté de l'équipement sont les contraintes qui sont le plus souvent soulevées par les chefs d'entreprise et qui pèsent lourdement sur l'activité de leurs entreprises. Marché des métaux précieux L'or à son plus haut niveau L'once d'or a continué à monter, hier, atteignant son plus haut niveau, depuis près de 14 ans, sur le marché des métaux précieux à Londres, dopée par la nouvelle avancée historique de l'euro face au dollar. L'once d'or valait 417,75 dollars, lundi au fixing du matin sur le London Bullion Market, soit son plus haut niveau, depuis février 1990, quand elle était montée jusqu'à 423,75 dollars. Sur le marché spot (au comptant), l'once d'or a grimpé jusqu'à 419,30 dollars, vers 13h30 GMT, soit également un plus haut niveau depuis 14 ans. En 1990, l'or avait grimpé jusqu'à 424,50 dollars l'once au spot. L'envolée du métal jaune s'explique par l'affaiblissement du dollar, qui a chuté à un niveau plus bas historique face à l'euro, lundi, frôlant le seuil de 1,27 dollar pour un euro. “L'or poursuit son incroyable progression de fin d'année, menée par l'appréciation de l'euro (la faiblesse du dollar américain) vers 1,27 dollar”, a constaté Ingrid Sternby, analyste à la banque Barclays Capital. Un avis partagé par James Moore, analyste à la revue spécialisée Thebulliondesk.com, pour qui l'or grimpe “alors que l'euro frôle le seuil de 1,27 dollar après les commentaires du gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke”. M. Bernanke a plaidé, samedi dernier, en faveur d'une communication améliorée de la part de la Fed afin d'aider davantage les acteurs économiques à prévoir les décisions de politique monétaire. L'euro a grimpé jusqu'à 1,2696 dollar hier matin avant de se replier sur des prises de bénéfices. “Etant donné que les analystes prédisent un test à 1,30 dollar pour un euro avant la fin du mois, d'autres gains sont probables pour l'or”, a estimé M. Moore, notant, toutefois, une forte résistance technique autour du seuil de 418 dollars l'once. Si ce seuil est franchi, cet analyste prévoit que l'once d'or pourrait grimper rapidement entre 422 et 425 dollars. L'envolée du métal jaune profitait également à l'argent, qui se maintenait à son plus haut niveau depuis plus de cinq ans et demi. L'once valait 5,975 dollar au fixing, un niveau jamais égalé depuis mai 1998. Change L'euro s'envole L'euro a entamé l'année 2004 sur les chapeaux de roue, établissant, hier, un nouveau record face au billet vert, alors que les taux d'intérêt américains devraient rester inchangés. La devise européenne a grimpé jusqu'à 1,2696 dollar, hier matin, frôlant le seuil symbolique de 1,27 USD et dépassant ainsi son précédent record de 1,2649 USD établi le 31 décembre. “Ce qui a déclenché l'envolée de l'euro, ce sont les commentaires de Ben Bernanke, suggérant que la Fed ne s'inquiète pas du déclin du dollar et qu'elle ne semble pas pressée de relever ses taux d'intérêt”, avance Iain Stannard, économiste de la banque BNP Paribas. Pour leur retour sur un marché des changes, déserté pendant les fêtes de fin d'année — ce qui n'avait pas empêché l'euro de battre record sur record entre Noël et le nouvel an —, les intervenants ont réagi aux propos de l'un des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke. M. Bernanke s'est déclaré, dimanche, convaincu que la politique monétaire actuelle des Etats-Unis demeurait “appropriée, en dépit de son caractère historiquement inhabituel”, laissant entendre que la Fed allait patienter avant d'entreprendre un relèvement de son taux directeur, actuellement fixé à 1%.