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La gestion de la cité et la visite d'Etat de François Hollande en Algérie Un embellissement de circonstance... ou réveil heureux de l'administration locale ?
La récente visite du président français a été précédée d'une campagne inhabituelle d'embellissement et de nettoyage tous azimuts. L'administration y a développé d'importants moyens et efforts, grattant, récurant, lavant, nettoyant, ravalant, badigeonnant et même gazonnant. Certains bassins d'eau à jets ont repris vie comme celui qui fait face au nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, sur le plateau des Anassers, qui jusqu'à récemment a fonctionné en discontinu, le bassin à jets bien entendu. Ce genre d'aménagements gagnerait à être multiplié à travers la ville tant leur vision est agréable à l'œil, elle est reposante et même, il faut le dire, rafraîchissante. Ainsi, la ville a été revêtue de ses beaux atours afin d'accueillir un visiteur de marque. Nous osons croire et c'est vraiment difficile, que cette opération de nettoyage et d'embellissement n'est pas une réaction de circonstance et qu'elle s'inscrit, dorénavant, dans une action à répétition cyclique avec une régularité de métronome. Il faut dire, par ailleurs, que ce genre d'opération relève du devoir de l'administration locale ou régionale ; envers la population pour qui c'est un droit et qui à son tour à des obligations civiques comme pour tout citoyen habitant la ville. À ce propos, il faut signaler que certains, dont le domicile initial est ailleurs, résident en ville et ont des comportements d'occupants. Chez ceux-là, il faudra leur faire prendre conscience de leur qualité d'habitant et éveiller en eux le civisme et ses obligations. D'autre part, il a été noté que le visiteur de l'Algérie a eu le privilège de recevoir la clé de la ville. Oui c'est un privilège, car on ne donne pas la clé à n'importe qui, on l'offre à celui qui est digne de confiance. Le clé a été remise par le président de l'APC d'Alger-Centre, qui pour un laps de temps très court, a joué le rôle de maire de la capitale alors que pour le moment il n'en a pas. Ceci nous permet d'introduire le sujet qui nous tient à cœur. Alger, capitale de l'Algérie est la seule ville de la planète Terre et ses environs à ne pas posséder une entité représentative élue ou désignée et ne possède plus de siège. Par le passé, la capitale était représentée par une APC et disposait d'un siège. Celui-ci a été amputé de moitié pour y abriter l'APN. L'autre moitié a été avalée par les services de la wilaya. La ville d'Alger compte, sauf erreur de ma part, 57 communes dont 33 urbaines, ce qui fait que le wali est aussi le maire, en l'absence d'une entité qui planifie, programme et assure une harmonisation dans un développement cohérent de la ville selon une vision d'ensemble. Pour ce qui est du wali à deux casquettes, il est parfaitement clair que cela relève de “mission impossible" eu égard au nombre et à la complexité des problèmes que soulève une aussi grande métropole qui est confrontée à une multitude de défis. Cet état de choses interpelle les autorités publiques en vue d'engager la réflexion à l'effet de dégager la solution qui s'adapte le mieux à la situation. Il est vital de ne pas occulter le problème et de le renvoyer aux calendes grecques, dans ce cas, la situation serait plus complexe et deviendrait irrémédiable. Je ne pourrai clore sans dire un mot de la ville de Tlemcen, cette belle grande dame qui, aussi, a été lavée à grandes eaux à l'instar d'Alger. On aurait dit une grande et belle courtisane qui n'a pas été au “hammam" depuis un certain temps. Elle eu donc, droit à la totale : épilation, manucure, pédicure, massage en chambre chaude et en salle de repos, coiffure et teinture enfin le programme complet et elle a revêtu les vêtements de circonstance. Et c'est ainsi que dans ce cadre festif d'Alger et de Tlemcen et avec une grande dignité que je qualifierai d'algérienne que l'Etat s'est doté d'atouts d'une importance certaine qui lui permettront d'aborder l'avenir avec sérénité. Notre fierté nationale s'est relevée encore plus forte et invite à encore plus. Merci, Monsieur le Président. A. C. * Ancien moudjahid, ex-député sous Boumediene