Un accord entre le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et celui du Travail et de la Sécurité sociale a été trouvé, suite aux propositions des professionnels qui ont fait l'objet d'une large consultation par la base, notamment en ce qui concerne le dossier de la sécurité sociale, l'âge de départ en retraite ainsi que la pension de retraite. Le nouveau système de la sécurité sociale du secteur de la pêche a été au cœur des débats lors de la journée de sensibilisation et d'information qui s'est déroulée récemment à l'école technique de la pêche de Béni Saf, ayant regroupé les professionnels du secteur autour de Chouaïb Aggab et Salah Boudjelida, respectivement président de la Chambre nationale de pêche et d'aquaculture et directeur général de la Chambre algérienne de pêche et d'aquaculture. M. Aggab a indiqué qu'un accord entre le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et celui du Travail et de la Sécurité sociale a été trouvé, suite aux propositions des professionnels qui leur ont été adressées et qui ont fait l'objet d'une large consultation par la base, notamment en ce qui concerne le dossier de la sécurité sociale, l'âge de départ en retraite ainsi que la pension de retraite. Le même responsable a regretté qu'après 32 ans d'activité, le marin pêcheur se retrouve avec une faible pension de retraite estimée à 15 000 DA qu'il qualifie d'illogique. À ce titre, il révèlera que la chambre ouvrira de nouveau le dossier sur les conditions du départ en retraite pour tenter de ramener la durée de l'activité de 32 ans à 20 ans ou 25 ans, alors que la pension sera revue à la hausse. Ce projet entrera en application juste après son approbation par le Conseil du gouvernement. “Nous avons fixé une pension minimum pour le marin pêcheur pour qu'à l'avenir il sorte avec 1,5 fois le SNMG, et nous avons laissé le champ ouvert pour un maximum allant jusqu'à trois fois le SNMG. Quant au raïs, il pourra toucher jusqu'à 8 fois le SNMG", précisera-t-il. De son côté, M. Boudjelida a indiqué que la chambre s'est lancée dans une campagne de sensibilisation envers les professionnels du secteur pour qu'ils puissent s'organiser dans des associations, lesquelles seront accompagnées par la chambre pour la création d'une entité nationale à même de prendre en charge le volet social des professionnels, surtout en cas de graves accidents et des dommages qui peuvent en résulter, et d'ajouter : “Dans le même sillage, il y a eu un accord avec le ministère du Travail sur la création prochaine d'un service de coordination qui prendra en charge la situation sociale du marin pêcheur avec la caisse de sécurité sociale. Ce débat nous permettra d'unifier la méthode de travail à l'échelle nationale, car nous avons constaté une grande divergence dans le traitement des préoccupations avec les marins pêcheurs", dira M. Boudjelida. Les 45 000 marins pêcheurs qui sont assurés au niveau national souhaitent que ces mesures soient appliquées dans les plus brefs délais, pour mettre fin à la situation peu enviable dans laquelle ils se débattent. M. L