Lui qui se plaignait, à juste titre sans doute, qu'il n'avait plus de solutions de rechange au double plan de l'animation du jeu et de l'offensif, le voilà enfin bien servi. Avec l'arrivée de Taïder et Brahimi, deux constructeurs de jeu avérés, vient s'ajouter la forme éblouissante de Nabil Ghilas, Djebbour et Djabou, trois attaquants qui crachent le feu ces derniers temps. Le coach national n'espérait pas mieux. Le technicien bosnien peut même se permettre, du coup, le luxe de ne pas répondre aux caprices de Belfodil, rayé de la liste pour le match contre le Bénin, en raison de ses hésitations. En fait, l'EN post-CAN semble mieux armée pour s'attaquer au grand chantier du Mondial 2014, si cher aux Algériens. La présence de Brahimi et de Djabou permet déjà à Vahid d'imaginer des solutions intéressantes sur les deux flancs de l'attaque, dans le sens où le milieu de terrain de Grenade, reconverti en meneur de jeu, permettra à Feghouli d'exprimer tout son talent sur le flanc droit, comme il le fait si bien à Valence. Et connaissant la capacité de percussion de Djabou sur le flanc gauche, l'EN pourra donc se doter de réelles capacités de nuisance sur les deux flancs de l'attaque, ce qui avait manqué cruellement aux Verts en Afrique du Sud. La présence de Djebbour et Ghilas a pour but de booster une concurrence dans l'axe de l'attaque où Slimani et Aoudia se sont un peu endormis sur leurs lauriers. Quant à Taïder, il est clair que ses aptitudes de relayeur et de bâtisseur offrent enfin une solution à Halilhodzic, devenu orphelin dans ce compartiment de jeu depuis la blessure de Yebda. Sur le papier donc, les Verts sont suffisamment nantis. Reste maintenant à Halilhodzic d'exploiter à bon escient ces atouts et donner corps à une nouvelle version des Verts qui prend de plus en plus forme. Cette fois-ci, il ne faudra surtout pas se rater ! n