Selon les responsables de l'entreprise, les premiers bateaux sortiront de cette usine d'ici l'été prochain. Annoncé depuis 2007 et lancé en construction en septembre 2012, le chantier de construction et de réparation navale d'Azeffoun, un projet économique considéré comme un des plus importants dont a bénéficié cette région côtière de la wilaya de Tizi Ouzou durant cette dernière décennie, entrera enfin dans sa phase de production avant le début de cet été 2013, ont affirmé des responsables de la société Algérie-Koréa marine service (Sakomas) qui s'appuiera dans sa production sur le savoir-faire et la technologie sud-coréens. Au port d'Azeffoun, lieu d'implantation de ce projet sur une superficie totale de 11 000 m2, les travaux de réalisation des ateliers et hangars à charpentes métalliques tirent à leur fin. Le gros des équipements ainsi que des moules de résine qui serviront à la fabrication des bateaux de pêche sont sur les lieux depuis déjà plusieurs mois. Selon les responsables de l'entreprise, les premiers bateaux sortiront de cette usine d'ici l'été prochain. Le projet connaît déjà un retard d'un peu plus de 3 mois, dû, a-t-on appris, à la lenteur de certaines démarches auprès de l'EGPP de Béjaïa de laquelle relève la gestion du port d'Azeffoun. En ce sens, il y a lieu de rappeler que la concrétisation de ce projet a déjà connu, depuis sa naissance en 2007, de longues péripéties provoquées par la bureaucratie administrative locale qui freine, et souvent même dissuade toute initiative d'investissement dans la région. Le P-DG de la société Algérie-Koréa marine service ne cache pas aujourd'hui sa fierté d'avoir réussi à faire aboutir un tel projet économique dans cette région qui fait face à une véritable désertification économique. “Nous sommes heureux de rendre aujourd'hui concret ce projet qui revêt une grande importance pour l'économie nationale, qui a été agréé par les instances dirigeantes du pays, et ce malgré toutes les difficultés rencontrées et les sacrifices consentis tant sur le plan humain que sur le plan financier pour arriver à cette ultime étape", nous a-t-il a déclaré. Une fois opérationnel, ce projet, d'un coût de 186 millions de DA, verra sortir de ses ateliers 50 bateaux durant la première année pour atteindre 250 unités à la 5e année. Quatre types de bateaux, allant de 10 à 30 mètres, y seront réalisés. Il s'agit de thoniers de 18 et 30 mètres, des anti-pollution et de petites embarcations. Alors que la motorisation de ces bateaux sera assurée par la firme Hyundai, les équipements technologiques et l'ingénierie nécessaire à la fabrication incomberont au partenaire sud-coréen, à savoir le chantier naval Iljin. Ces ingénieurs asiatiques encadreront 80 employés nationaux durant la première année et 120 durant la 2e année. Des années durant lesquelles le savoir-faire sud-coréen sera transmis à des ingénieurs algériens comme prévu dans l'accord de partenariat. Il est à noter que si au plan socioéconomique, ce projet constitue une opportunité pour résorber un tant soit peu le chômage dans cette région où ce phénomène fait ravage, sur le plan économique il ne manquera sans doute pas de contribuer, à travers le renforcement de la flotte locale, à insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la pêche qui demeure encore sous-exploité sur le littoral de la wilaya. Selon les responsables de l'entreprise, ce projet fera également éviter aux grands bateaux de pêche les exorbitants frais de réparation à l'étranger. S L Nom Adresse email