Un bilan jugé mitigé pour les uns, négatif pour les autres. Certains le jugent positif par rapport aux années précédentes. “Nous aurions souhaité fêter le 1er Mai sans le 87 bis, sans l'IRG pour les retraités et avec un nouveau code de travail qui garantisse mieux les droits des travailleurs", nous a affirmé M. Messaoudi, secrétaire général de l'union locale de Rouiba. A la zone industrielle de Rouiba, les syndicalistes estiment que “la journée du 1er mai doit être une occasion pour évaluer le bilan de l'UGTA". Un bilan jugé mitigé pour les uns, négatif pour les autres. Certains le jugent positif par rapport aux années précédentes. Mais les syndicalistes de Rouiba disent avoir la conscience tranquille. “Nous avons stoppé un projet de loi sur la suppression de la retraite anticipée, nous avons contraint le gouvernement à accorder une augmentation pour les retraités et nous avons mis fin au recrutement des cadres retraités, mais nous sommes encore déçus par la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs et la non suppression du 87 bis", estime un cadre syndical de la SNVI. “L'augmentation du SNMG a profité beaucoup plus aux cadres dirigeants dont les salaires sont indexés sur le SNMG qu'aux autres travailleurs dont l'augmentation et la valorisation du SNMG ont été aussitôt laminées par la hausse des prix", lance un autre syndicaliste. Aujourd'hui, les travailleurs font face à des intimidations et à des licenciements abusifs, notamment dans le secteur privé. “Il ya encore des pratiques arbitraires et des atteintes au droit syndical aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public", affirme Messaoudi en citant l'exemple de la brasserie Tango et Alpha Pet de Réghaïa. Mais ce qui hante le plus les syndicalistes, c'est l'article 87 bis et les tergiversations des pouvoirs publics à appliquer cette décision entérinée lors de la dernière tripartite. Le groupe chargé de remettre un dossier sur les incidences financières a pourtant terminé ses travaux en présentant plusieurs variantes concernant la révision de cet article. L'une de ces variantes consiste à aligner le SNMG sur le traitement de base plus l'IEP (indemnité d'expérience professionnelle). Une formule qui risque de compliquer plus la situation puisque elle va pénaliser les milliers de travailleurs qui cumulent plusieurs années d'expérience, explique le SG de l'union locale de Rouiba. L'autre mesure qui tarde à venir pour soulager le pouvoir d'achat des travailleurs et des retraités concerne l'IRG (impôt sur le revenu global) dont la disposition actuelle du barème de cet impôt est incohérente du fait que les écarts de tranches et de taux ne sont pas harmonieux, estiment les membres de l'union locale de Rouiba. Bien qu'elle ne coûte rien aux entreprises ni au budget de l'Etat, aucune mesure n'a été prise en ce qui concerne le réaménagement de cet impôt. Les propositions faites par l'UGTA lors de la dernière tripartite sont restées lettre morte malgré les assurances faites par les représentants des travailleurs qui avaient souligné dans un rapport que “l'impact financier sur le budget de l'Etat, induit par ce réaménagement est de nul effet sur les augmentations de salaires qui ont occasionné un rendement supplémentaire pour l'IRG, sernt neutralisées". Le même rapport note qu'"il est inadmissible qu'un commerçant, professionnel, artisan, ou petit industriel, réalisant des revenus nettement supérieurs aux salariés payent un impôt égal, voire parfois moins que le salarié". M. T. Nom Adresse email