Dans le cadre de l'offre publique de vente (OPV) de NCA Rouiba, la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) a procédé à des visites, sous le couvert de l'anonymat, au niveau d'un certain nombre d'agences bancaires situées à Alger, Blida, Rouiba et Tipasa. “35 agences bancaires dont 8 du secteur privé ont été visitées", indique la Cosob dans un communiqué. Ces visites ont permis de constater concrètement comment est prise en charge l'OPV de NCA Rouiba, et comment sont gérées les relations avec les investisseurs en valeurs mobilières au niveau des agences bancaires. Les résultats, rendus publics par le gendarme de la Bourse, sont très édifiants. Certes la Cosob avance que les banques ont fait un effort considérable dans la prise en charge de l'OPV. Cependant, une insuffisance est relevée au niveau de la formation des agents concernant l'orientation de l'investisseur. “Seulement 5 agences sur 35 remplissent leur mission de placement de manière accomplie. Trois d'entre elles sont du secteur privé, qui s'est largement différencié dans tous les aspects de l'opération", affirme la Cosob, indiquant que “les banques du secteur privé ainsi que l'agence BDL de Koléa, la BEA et le CPA de Blida se sont largement distinguées". Le gendarme de la Bourse explique que les imperfections sont liées directement à la faculté des employés à renseigner et à conseiller leurs clients. Cette défaillance est très présente dans la plupart des agences bancaires publiques. “Les employés sont incapables de fournir une réponse adéquate aux questions les plus élémentaires sur le marché financier et son fonctionnement ; dans certains cas, les employés ne sont pas formés même lorsqu'il s'agit de donner des informations sur l'entreprise émettrice", affirme la Cosob. Sur le plan de la publicité, le gendarme de la Bourse indique que les affiches sont visibles sur la vitrine dans toutes les agences. Le prospectus est visible et facilement accessible au niveau de la majorité des agences visitées. Par contre, la Cosob a constaté l'absence des notices d'information dans certaines agences. Dans les autres agences où la notice existe, celle-ci n'est pas automatiquement mise à portée, elle est donnée au client à sa demande. En matière d'orientation des souscripteurs, “la pratique la plus courante a consisté à mettre à la disposition des clients les prospectus et les renseignements à l'accueil. Toutes les agences disposent d'une personne pour orienter le client. Il s'agit généralement du chargé de clientèle". La Cosob indique que le chargé de clientèle a été soumis “à certaines questions très élémentaires sur le marché financier, l'opération en question et l'entreprise émettrice d'actions". “Les réponses obtenues témoignent d'une absence de maîtrise des questions techniques au niveau des personnes rencontrées, telles que la méconnaissance de la date de clôture de l'opération et des banques de placement concernées par l'opération et la confusion entre dividendes et intérêts ainsi qu'entre convention d'ouverture de compte titres et les actions elles-mêmes", informe la Cosob. “La BNP et la Société Générale sont d'un niveau nettement supérieur où on peut bénéficier de réponses techniques très détaillées. On a pu également obtenir à la BDL de Koléa des informations très complètes sur l'entreprise, le déroulement de l'opération et même le fonctionnement de l'assemblée générale", ajoute le gendarme de la Bourse. Concernant le conseil, les agences des banques privées se sont là encore distinguées ; on y obtient même des conseils sur le risque d'iliquidité du marché. Le conseil dans certaines agences publiques se limite à vendre l'ancienneté et l'expérience de l'entreprise Rouiba. “Si des efforts certains ont été constatés au niveau de l'implication des banques dans la prise en charge du placement des actions mises en vente, des insuffisances ont été identifiées et portent sur la formation des agents chargés de la relation avec les clients investisseurs en Bourse et l'identification d'agences spécialisées dans les opérations de Bourse, nécessaires notamment pour les opérations du marché secondaire", conclut la Cosob. M R Nom Adresse email