Fouad Bouali est un entraîneur comblé. Il vient de qualifier son club, le MCA, à la finale de la Coupe d'Algérie qu'il disputera le 1er mai face à la JSK. C'est la quatrième fois qu'il arrive en finale. Il nous en parle. Liberté : On présume que vous êtes un entraîneur heureux et comblé après avoir brillamment décroché votre billet pour la finale de la Coupe d'Algérie édition 2014 ? Fouad Bouali : Ce n'est pas évident d'arriver chaque fois en finale de Coupe d'Algérie, notamment pour les grands clubs comme le MCA et la JSK. Je dirai qu'aller en finale de la compétition la plus populaire est une chance et une opportunité inouïe pour les deux équipes. Il y a beaucoup d'émotion qui entoure cette finale. Ce n'est pas tous les jours qu'on joue une telle finale qui captive, comme vous le savez, toute la population sportive, pas uniquement celle des deux équipes. C'est une véritable fête du football national. Nous avons donc eu l'honneur avec la JSK d'aller jusqu'au bout de notre parcours et, par là même, tenter lors de cette finale d'offrir un beau spectacle. Il s'agit avant tout de deux grands clubs algériens qui ont fait l'histoire du football par leur palmarès et leur popularité. Ce sont donc de grands moments que vous allez vivre lors de cette finale qui se jouera le 1er mai prochain ? Absolument, car le fait qu'il y ait comme je l'ai dit deux très grands clubs algériens au parcours final est une preuve que ce sera un grand match plein de suspense et de qualité. Quel est le supporter qui ne rêve pas de voir un somptueux MCA-JSK en finale ? Nous allons donc tout faire pour présenter un beau spectacle au public algérien. Les deux équipes ont disputé 16 finales (9 pour la JSK et 7 pour le MCA), ce sera donc la 17e finale qu'ils vont de nouveau jouer, c'est de l'histoire tout ça, ce n'est pas rien, c'est tout à leur honneur. Je dirais aussi que c'est une belle victoire et une fierté pour l'entraîneur algérien, puisque nous serons mon ami Azzedine Aït Djoudi et moi sur le banc, chacun pour son équipe, comme quoi, l'Algérien est toujours là, prêt à relever le défi, en dépit de toutes les difficultés avec lesquelles il mène quotidiennement son boulot avec courage et témérité. Y aura-t-il une préparation spéciale pour cette rencontre ? Il nous reste encore près d'un mois avant de jouer cette finale, nous allons l'aborder avec beaucoup d'enthousiasme, de motivation et de détermination. Chaque joueur rêve de remporter cette coupe, notamment ceux qui l'ont déjà perdu la saison passée, donc il y aura une double motivation pour cette rencontre. Concernant la préparation, on a donné trois jours de repos aux joueurs qui vont de nouveau se retrouver dès ce mercredi pour un stage bloqué à Tlemcen qui durera jusqu'au 9 avril. On retournera ensuite à Alger pour poursuivre notre préparation en prévision des deux matches de championnat face, respectivement, au CABBA et à l'USMH. Heureusement qu'il y a ces deux rencontres qui vont nous permettre de préparer la finale dans les meilleures conditions, afin que nos joueurs soient compétitifs le jour J. Peut-on dire que vous allez privilégier l'aspect psychologique lors de cette préparation ? Il est vrai que ce volet est important dans ce genre de rencontre, mais nous allons aussi travailler la récupération et la régénération. On a établi un programme détaillé qui s'étalera jusqu'au 1er mai, on n'a absolument rien négligé, tout a été pris en considération. Quels sont les critères sur lesquels vous allez vous baser pour contrer votre adversaire ? Vous le savez autant que moi qu'on ne peut pas dévoiler notre stratégie tactique à travers la presse, mais on sait à quoi s'en tenir, on a des joueurs d'expérience qui seront décisifs lors de cette rencontre, ils ont assez de bagage et d'expérience pour gérer cette grosse pression et cet état émotionnel. On a notre propre plan pour faire valoir nos atouts. Justement, comment envisagez-vous cette finale ? Sur quels détails se jouera-t-elle ? D'après moi, ce sera une finale plutôt très tactique. Les deux clubs se connaissent parfaitement, on connaît le jeu de la JSK et vice-versa. On a déjà joué deux matches en championnat, on les a battus à l'aller, ils nous ont battus au retour, ce sera donc la belle entre nous. Le club qui l'emportera aura justement l'honneur de gagner cette belle entre deux grands clubs. La finale d'une compétition est compétemment différente d'un match de championnat, il y a plusieurs paramètres qui entrent en considération. Le moindre détail a son importance, c'est dire qu'il ne faut absolument rien omettre. Ce sera donc votre 4e finale personnelle ? J'ai déjà perdu une finale en 2001 face à Beni Thour, lorsque j'étais manager général du WAT. Une année après, en 2002, j'étais adjoint entraîneur de Boualem Charef au WAT, et on l'a remportée face au MCO. Enfin en 2009, je l'ai perdue contre la JSMB, alors que j'étais coach du WAT. Ce sera donc une autre finale pour moi, et cette fois, c'est différent, car il s'agit de deux grand clubs les plus populaires d'Algérie, c'est ça la particularité de cette rencontre. Je ferai tout mon possible pour réaliser un grand match et enrichir le palmarès de ce grand club algérien. Ce sera vraiment un honneur pour moi. Il y aura sûrement une grosse pression sur vous avant cette finale ? Que voulez-vous que je fasse ? Je dois faire avec, on est habitué à ça, c'est devenu notre quotidien avec les clubs. C'est ça aussi la vie, on fera tout pour gérer cette pression pour la transformer en motivation. Je souhaite que cette grande finale se jouera dans de très bonnes conditions. Je sais que le stade Mustapha-Tchaker de Blida dispose d'une très belle pelouse, une belle opportunité pour les deux équipes de développer de belles facettes de jeu et d'offrir du beau spectacle pour le grand public qui sera présent ce jour-là. Pourvu que le fair-play règne et que tout se déroule dans une sportivité totale. R. B Nom Adresse email