Le Paris SG a chassé ses doutes au meilleur moment, pour s'adjuger sa quatrième Coupe de la Ligue française en battant en finale Lyon (2-1), grâce au doublé d'un Cavani à la hauteur de l'enjeu, samedi au Stade de France. "À travers les visages que j'ai vus cette semaine, je peux dire qu'ils sont remobilisés", avait assuré Laurent Blanc avant ce rendez-vous crucial qui devait asseoir un peu plus la domination nationale de son équipe, déjà promise au titre de champion de France dans les prochaines journées. Il n'a pas été démenti, même s'il n'a retrouvé qu'en partie "le vrai PSG". Paris s'est surtout évité une drôle de crise de fin de saison en gagnant contre Lyon, après la désillusion vécue à Stamford Bridge. Le 8 avril, les rêves parisiens de demi-finale de Ligue des champions s'étaient évaporés contre le Chelsea de José Mourinho. Edinson Cavani, attendu au tournant après des errements survenus au pire moment qu'a constituée pour les Parisiens la blessure d'Ibrahimovic, a été l'homme décisif, avec deux buts qui ont tôt fait d'éteindre les espoirs de Lyonnais valeureux. L'Uruguayen a d'abord conclu, grâce à son placement inspiré, un mouvement splendide initié par Maxwell et admirablement relayé par Lavezzi (4'). Puis, après avoir déploré le périlleux sauvetage de Lopes sur sa violente volée du gauche de 25 mètres (14'), il a transformé en force un penalty, quelque peu discutable pour une faute du gardien lyonnais sur Lucas, apparemment à la limite de la surface de réparation (33'). Le réveil du "Matador" aurait pu, aurait dû même, se solder par un triplé, mais Cavani a ensuite grossièrement gâché une offrande d'un Lucas perforateur de défense. Signe que tout n'était pas parfait dans sa partition. Au bord du gouffre, Lyon a eu le grand mérite d'y croire en seconde période et fut récompensé par un superbe but de Lacazette qui a pris de vitesse Christophe Jallet, avant de tromper Douchez d'un puissant tir croisé (55'). Démuni à l'entre-jeu en raison des absences de Gourcuff, Grenier et Fofana pour blessures, auxquelles s'est ajoutée la suspension de Ferri, l'OL n'a pas failli dans la bataille du milieu de terrain et a maintenu le suspense, d'autant que Paris faisait preuve de fébrilité à devoir tenir le score. La guérison parisienne n'était, à l'évidence, pas totale au regard de ce second acte durant lequel il n'a quasiment eu aucune opportunité de tuer la rencontre, si ce n'est sur un tir trop croisé de Pastore (85') ou un face-à-face non cadré de Ménez (90'). Mais en devenant le club le plus titré de la compétition après ses titres de 1995, 1998 et 2008, Paris s'est rassuré et il n'y avait qu'à voir la réaction des joueurs de Laurent Blanc au coup de sifflet final pour s'en convaincre. L'entraîneur parisien, aussi, a pu souffler. Il sait qu'il va rééditer sa performance de 2009, lorsqu'il avait réussi le doublé L1-Coupe de la Ligue, lors de sa deuxième année d'entraîneur à Bordeaux. Ce qui comptera forcément au moment de revoir ses dirigeants pour décider de son avenir. Nom Adresse email