La Banque d'Algérie a décidé de retirer, définitivement, de la circulation cinq types de billets, en vertu d'un règlement promulgué et publié au Journal officiel n°20. Signé en novembre dernier par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, et après délibération du Conseil de la monnaie et du crédit, la Banque d'Algérie retire de la circulation ces types de billets à compter du 31 décembre 2014. "La Banque d'Algérie va définitivement retirer de la circulation les billets de banque issus des émissions des années 1980, 1981, 1982 et 1983 qui perdront au 31 décembre 2014 leur valeur libératoire", a annoncé, hier, le secrétaire général de la Banque d'Algérie, Halim Bouguida. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée à cette occasion, il a indiqué que "cette procédure de retrait vise notamment l'amélioration et le rajeunissement des billets de banque en circulation". Il s'agit, selon le directeur de la communication de la Banque d'Algérie, des billets de 100 DA de type 1981, émis et mis en circulation le 1er novembre 1981, ceux de type 1982, émis et mis en circulation le 8 juin 1982, des billets de 20 DA de type 1983 créés par le décret de janvier 1983 et mis en circulation le même mois. Sont également concernés, les billets de 200 DA de type 1983, créés en janvier 1983 et mis en circulation en mars de la même année, les billets de 10 DA type 1984, créés et mis en circulation le 10 mars 1984. Ainsi, les détenteurs desdits billets pourront les échanger sans limitation de montant auprès des banques jusqu'à la date fixée, précise le texte. De ce fait, les billets retirés de la circulation demeurent, pendant une période de dix ans à compter de la date fixée, échangeables exclusivement auprès des guichets de la Banque d'Algérie, conformément à l'ordonnance d'août 2003 relative à la monnaie et au crédit. Les billets visés par la mesure de retrait et non présentés à l'échange perdront, au terme de ces dix années (soit jusqu'au 31 décembre 2024), leur pouvoir libératoire, et leur contre-valeur sera acquise au Trésor public, souligne encore le règlement. Ainsi, les détenteurs desdits billets pourront les échanger sans limitation de montant auprès des banques jusqu'à la date fixée. Le retrait de ces billets, faut-il le souligner, était devenu une nécessité compte tenu de leur état physique complètement abîmé. Ce qui a poussé des employés de certaines agences bancaires et ceux de la Poste à recourir au scotch pour tenter de réparer et de rendre transigibles, un tant soit peu, ces billets usés. Pis, des commerçants refusent carrément leur utilisation ! Les billets de 500 DA n'échappent pas, eux aussi, à ce constat, d'autant plus que les signes de détérioration deviennent de plus en plus apparents. Il est à noter que le volume que représentent ces billets qui seront retirés reste infime puisqu'il est estimé, selon le directeur de la communication, à 1,5% de la masse globale en circulation. En valeur, cela est évalué à 3% de la masse en circulation. "Les billets de banque de la première et seconde série d'émission ont plus de trente ans d'âge alors que la technologie et les mesures sécuritaires depuis ce temps-là ont complètement changé", explique, pour sa part, le directeur général du réseau du système de paiement. Les quantités imprimées et émises de ces séries de billets, a-t-il précisé, "ont, pour une grande partie, été remplacées, au fur et à mesure, dans le cadre du travail quotidien des guichets de la Banque d'Algérie, en ce qui concerne ceux (billets) qui transitent par la Banque centrale". B. K. Nom Adresse email