Introduite dans le cursus scolaire au cycle moyen, la langue anglaise n'avait pas vraiment séduit les Algériens. Il faut dire que même le volume horaire qui lui était consacré ne permettait point aux élèves de découvrir cette langue complètement voilée par celle de Molière. Mais les temps changent et les mœurs aussi. En s'imposant un peu partout dans le monde, notamment dans les pays développés, cette langue universelle ne pouvait que parvenir, enfin, à s'introduire davantage dans la société algérienne et bousculer sa "rivale" française. Les mutations économiques et l'installation de multinationales en Algérie ont levé le voile sur le grand handicap de nombreux Algériens à communiquer en anglais. Paradoxalement, la maîtrise de la langue de Shakespeare est devenue un des principaux critères de sélection pour des postes-clés dans de grandes entreprises. Et le déclic fut notamment pour les étudiants et les jeunes cadres. Aujourd'hui, l'engouement pour l'anglais est de plus en plus important. Mieux, les compétences et les potentialités ne sont pas en reste, et tout porte à croire que la langue de Shakespeare a réellement de beaux jours devant elle en Algérie. C'est de l'avis même de l'ambassadeur du Royaume-Uni et du premier responsable du British Council en Algérie. Intervenant lors de l'ouverture des travaux de la première conférence internationale des enseignants d'anglais, tenue jeudi à l'Ecole supérieure algérienne des affaires, Martin Roper et Martin Daltry se sont dit "très fiers et contents" de la coopération algéro-britannique dans le domaine de l'enseignement de l'anglais. Selon l'ambassadeur britannique, "la coopération avec, notamment, les ministères de l'Education et l'Enseignement supérieur est excellente. Des efforts sont consentis pour améliorer davantage l'enseignement de l'anglais". Où en est-il justement notamment par rapport au français ? "En Algérie, il y a un important engouement pour l'anglais. Beaucoup de jeunes s'y intéressent. Le français est aussi important ici, et il y a de l'espace pour toutes les langues, mais je suis sûr que l'engouement pour la langue anglaise a augmenté, et nous faisons tout pour cela, notamment par l'ouverture du centre d'enseignement de l'anglais et le renforcement de la coopération avec les ministères de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur." Le directeur du British Council dira que pas moins de 3 000 enseignants algériens dans le cycle moyen et 300 inspecteurs ont été formés par le centre. Et dans le cadre du partenariat bilatéral avec le ministère de l'Enseignement supérieur, 100 étudiants terminent chaque année leur thèse dans les universités britanniques. Selon Martin Daltry, "des compétences et des potentialités existent en Algérie". Placée sous le thème "Dispenser un enseignement de la langue anglaise de qualité", la conférence a drainé un grand nombre de spécialistes de renom qui ont fait part de leurs expériences dans cet enseignement. Nous citerons, entre autres, Ken Wilson, imminent enseignant et auteur de plusieurs livres dans le domaine, dont la prestation a été largement appréciée. M B Nom Adresse email