“Bouteflika, c’est la fraude ou c’est la terre brûlée�

Benflis hier à Alger

“J’ai toujours été un homme optimiste et en tant que militant pour les libertés et pour la démocratie dans mon pays et je me bats pour gagner�. C’est en ces termes qu’Ali Benflis nous a résumé hier son état d’esprit à J-2 des élections présidentielles de demain. Rencontré à son quartier général, à Hydra, le candidat du FLN a été, tout au long de la journée d’hier, “squatté� par les télévisions, les radios et les agences de presse étrangères. Une trentaine de médias au total, dont TV5, LBC, AP, El Horra, El Djazira, Le Monde, El Mundo, La Vanguardia. En présence de Ali Mimouni, son directeur, Ali Benflis a répondu à toutes les questions en affichant un optimisme certain. “J’ai visité 47 wilayas sur les 48 et j’ai toujours vu et constaté des salles tout à fait pleines. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes sont venues me soutenir et m’écouter. J’ai eu l’occasion d’exposer le projet national rénové au peuple algérien. Je vois et je constate que des millions d’Algériens et d’Algériennes me soutiennent au niveau national et à l’étranger. Je me félicite de tous ces soutiens que j’ai reçus, à la fois de personnalités éminentes et de simples citoyens qui ont répondu présents�, a-t-il déclaré à Liberté. “J’ai l’ambition de servir mon pays et j’ai l’ambition de relever avec le peuple algérien les défis d’aujourd’hui et de demain qui attendent l’Algérie�, ajoute-t-il tout en se disant “confiant en le jugement du peuple algérien�. Il rappelle au peuple algérien la nécessité “d’aller voter massivement, femmes et hommes� et que les citoyens “ne doivent pas se laisser faire et qu’ils doivent combattre la fraude et les fraudeurs�. Car, signale-t-il, “les élections qui se préparent ont vu la fraude s’installer depuis déjà des mois, le président-candidat veut passer par la fraude ou appliquer la politique de la terre brûlée pour l’Algérie. L’Algérie ne peut pas être l’otage du président-candidat, le peuple algérien doit prendre son destin en main�. Autour de Benflis, son staff électoral est sur le pied de guerre. Abdelkader Sallat, son directeur de campagne, n’a pas une minute à lui. Entre les directives qu’il donne aux membres de la direction de campagne, pour assurer une surveillance rigoureuse des urnes, le 8 avril, en collaboration avec le RCD et le MRN, il reçoit des observateurs étrangers devant assurer la supervision du scrutin. Ils sont de la Ligue arabe, de l’Union africaine de l’ONU. Sofiane Djillali, quant à lui, est en contact permanent avec les permanences électorales du candidat dans les 48 wilayas pour s’informer mais aussi rappeler à ses interlocuteurs dans les régions le devoir de vigilance. Des personnalités nationales étaient, par ailleurs, nombreuses à venir exprimer leur soutien à Benflis. Des militants du parti rencontrés sur place ont exprimé leurs appréhensions quant à une fraude en faveur du président-candidat.  “Nous ne resterons pas les bras croisés si Bouteflika vole nos bulletins�, dira l’un d’eux sur un ton déterminé.
N. M.