Des unités de l'armée tunisienne affectées dans les zones montagneuses de l'ouest du pays (limitrophes avec l'Algérie) sont parvenues, durant le mois dernier, à détruire de nombreuses caches des terroristes. Documents visuels à l'appui, le lieutenant-colonel Belhassan Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense nationale (MDN), qui donnait, mardi, une conférence de presse, a précisé que de nombreuses caches des terroristes ont été détruites dans les montagnes allant de Aïn Draham (nord-ouest) à Kasserine (centre-ouest) grâce au pilonnage à l'artillerie et des bombardements aériens. Des repaires de terroristes ont été incendiés et des corps de terroristes – dont le nombre n'a pas été précisé – ont été calcinés. Des vivres, des munitions et des capteurs solaires utilisés pour recharger les batteries des téléphones et des ordinateurs ont été également trouvés sur les lieux. Au cours des opérations de ratissage, des présumés terroristes, dont deux portant la nationalité algérienne, ont été appréhendés, a ajouté le porte-parole du MDN. Dans le sud du pays, il a parlé du renforcement de la présence de l'armée dans la zone d'exclusion militaire, zone tampon entre la Tunisie et la Libye, pour sécuriser les élections menacées par l'instabilité de la situation dans le pays voisin. Ce renforcement des unités de l'armée dans cette région, a-t-il ajouté, a porté ses fruits dans la lutte contre la contrebande. En un mois, une cinquantaine de camions dont trente, au cours de la journée du 26 septembre, ont été saisis. Désormais, cette zone est infranchissable, a-t-il affirmé. Par ailleurs, pour contribuer à la sécurisation des élections, l'armée déploie quelque 50 000 soldats pour épauler un nombre égal d'agents de sécurité. D'ailleurs, le transport et l'acheminement des urnes sont à la charge exclusive de l'armée.