Le Néo-Niçois et solide rempart défensif de l'EN, Antar Yahia, insiste sur la “nécessité d'améliorer la situation de l'équipe nationale dans ce groupe par l'entremise d'un succès face au Zimbabwe”. Liberté : L'équipe nationale s'apprête à disputer ce dimanche (NDLR entretien réalisé vendredi) une rencontre décisive pour son avenir dans ces éliminatoires. Une victoire vous est impérative… Antar Yahia : C'est sûr qu'on n'a pas d'autre choix ou solution que de gagner. Je pense donc qu'il ne faut pas trop parler mais plutôt agir et gagner. On en a intérêt et grandement besoin. On a envie de se racheter aux yeux de notre public et de recoller au peloton de tête. Si on gagne, on revient à deux points du Zimbabwe. C'est notre objectif absolu. Maintenant, il faut gagner pour être dans une meilleure situation, c'est clair. L'on comprend par là que la déception et la frustration nées du dernier échec en Angola ont laissé place à une certaine sérénité… Tout à fait. Le moral des joueurs est intact parce qu'en Angola, nous n'avons pas fourni une mauvaise prestation. On n'a pas été vraiment concentrés derrière sur deux coups de pied arrêtés. On l'a payé cash. Sinon, on avait fait une très bonne première mi-temps. Maintenant, qu'on connaît nos défauts, il faut travailler dessus. Mais comme je vous l'ai dit, il faut laisser toutes les bonnes paroles de côté et gagner dimanche. Pour y arriver, il faut faire preuve de concentration. C'est impératif. Après les deux récentes défaites face à l'Angola et au Mali, ne craignez-vous pas une certaine démobilisation du public oranais ? On comprend ce public, car, personnellement, avant d'être joueur en équipe nationale, j'étais supporter de cette même EN. Donc, quand il n'y a pas de résultat, on n'est pas trop attirés, exactement comme en club. C'est à nous de faire revenir nos supporters. C'est à nous de faire un bon résultat et s'il n'y a pas foule dimanche, tant pis. Si le public ne vient pas, il a ses raisons. À nous de faire un bon résultat dimanche, comme cela, face au Nigeria, le stade se remplira tout seul. Vous aurez, très vraisemblablement, comme adversaire direct un certain Benjani... Je le connais étant donné que cela fait déjà quelques années que je joue contre lui. Vous savez, comme c'était le cas en Angola, vous jouez parfois des matches contre des joueurs aussi forts que Benjani sauf qu'on n'en parle pas trop. C'est un joueur qu'il faut prendre très au sérieux et dont il faudra se méfier. Mais c'est toute l'équipe du Zimbabwe qui est pas mal et non pas seulement Benjani. Fergani a évoqué un “message d'espoir” qu'il s'est dit “vouloir transmettre aux joueurs”. Son discours a-t-il été bien assimilé ? C'est un message évoqué aussi entre nous les joueurs. On sait que c'est clair, il ne faut surtout pas qu'on se rate. A Karim