La rentrée 2004-2005 des centres de formation professionnelle a eu lieu hier. Pas moins de 400 000 nouveaux stagiaires ont rejoint ces structures pour différentes formations. Le secteur enregistre ainsi une augmentation de 100 000 places par rapport àl'an dernier (300 000 stagiaires étaient inscrits au mois de septembre 2003). Selon le premier responsable du secteur, “le département a pris toutes les mesures nécessaires et a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour garantir les meilleures conditions à cette rentrée. Une rentrée qui verra l'application de nouvelles mesures prises par la tutelle pour donner un second souffle à ce secteur et en faire un véritable réservoir de l'économie nationale”. Constituant une véritable roue de secours pour les recalés, la formation professionnelle attire de plus en plus les jeunes en quête d'un diplôme à même de leur ouvrir les portes de l'emploi. Ce qui n'a pas été toujours évident en raison de la non-diversification des spécialités dispensées et de la formation dans des branches, soit saturées soit inexistantes sur le marché de l'emploi. “Le secteur forme des chômeurs”, a souvent martelé le ministre de la formation professionnelle. La solution ? Elle passe, pour M. Khaldi, par la formation selon les besoins du marché. Revoir la nomenclature des métiers proposés par les établissements de formation professionnelle de façon à garantir un emploi à l'issue de la formation est le défi que compte relever le premier responsable du secteur. C'est dans cette logique que l'accent a été mis sur l'apprentissage. “Développement et promotion de la formation par l'apprentissage” est le slogan de cette rentrée. Une nouveauté pour cette année, les stagiaires n'auront plus à se débrouiller pour se procurer un contrat. C'est aux centres de conclure ces contrats et d'affecter les stagiaires vers des entreprises. Les métiers manuels lourds, tels le bâtiment, l'agriculture, l'environnement, les télécommunications, les nouvelles technologies… seront prioritaires. En somme, former pour rapprocher d'avantage le stagiaire du monde du travail est l'objectif que vise le ministre de la formation professionnelle par ses nouvelles mesures. Y parviendra-t-il ? Le bilan de fin d'année nous renseignera. M. B.