La colère du public mouloudéen au coup de sifflet final de M. Bouali était immense. La déception aussi. Elles étaient surtout compréhensibles au vu de la physionomie et du déroulement du match. Un match que le MCO avait toutes les raisons de gagner, et que le MCO a laissé filer entre ses doigts, piégé qu'il a été par l'insolent réalisme d'un CABBA qui a mis à nu de nombreuses défaillances et autres dysfonctionnement, “masqués” jusqu'alors par les bons résultats enregistrés face aux “petits”. En fait, ce que Medjadj et les siens ont fait 87 longues minutes durant, “l'intérimaire” Gassi et la puissance de Youtcha l'ont effacé en seulement… cinq petites minutes ! Le temps qu'il aura fallu aux deux remplaçants, Kheddara et Mir en l'occurrence, pour rétablir l'équilibre au tableau d'affichage en concluant victorieusement deux audacieuses tentatives du même Yountcha dont l'une avait ricoché sur le poteau (87') et l'autre passé entre les jambes d'une défense oranaise très peu inspirée (90' + 2'). Le bon “coaching” de Gassi, aux côtés duquel s'est assis Zekri en tant que “superviseur”, a ainsi assommé un mouloudia qui a bien cru pourtant avoir fait le plus dur en marquant, par deux fois, par l'intermédiaire de Daoud Sofiane, sur penalty tout d'abord à la 35' après que Zerrouki eut été déséquilibré dans les airs et à la 55' ensuite, suite à un service parfait de Chaïb, parti à la limite du hors-jeu. Et même si le CABBA a raté une bonne opportunité à la 25' par la faute de la maladresse (éphémère) de Yountcha qui, voulant se faire justice lui-même après un fauchage en règle de Zidane dans la surface, butera sur un très bon Ouaman qui arrêtera ledit penalty, il faut bien admettre qu'avant cette fatidique 87e minute, les Criquets jaunes passeront à côté d'une véritable correction, qui ne leur sera évitée qu'à la faveur du manque d'efficacité de la ligue d'attaque mouloudéenne, laquelle gâchera malencontreusement une multitude d'occasions. Altercation Zidane-Ouasti À ce manque d'efficacité, est venu s'ajouter un manque flagrant de complémentarité entre le stoppeur Mohamed Zidane et le libéro Zoubir Ouasti qui a, finalement, coûté cher à l'arrière-garde. L'action la plus significative de ce flottement interviendra à la 47' lorsqu'éclata une altercation verbale entre les deux joueurs susmentionnés, chacun voulant se “disculper” d'une “erreur” qui s'est soldée par un corner adverse. Il aura fallu toute la “diplomatie” de Kada Kechamli pour calmer un tant soit peu les deux “esprits échauffés”, dont la mésentente a ainsi été mise à profit par le talentueux Yountcha. Medjadj veut un gardien, un arrière-central et un attaquant Comme beaucoup n'ont cessé de le souligner, le recrutement effectué à l'intersaison par le président Meziane Mourad n'a, à trois exceptions près, absolument rien apporté de concret au MCO. Hormis Aït Zeggal, Zerrouki et Benatia, les sept autres n'ont, en effet, pas pu s'imposer au sein de l'effectif mouloudéen ; ce qui a fait apparemment réfléchir la direction du club qui songe à libérer sa moitié, c'est-à-dire cinq des dix recrues. Ainsi, outre Benatia Zerrouki et Aït Zeggal, seront retenus, selon toute vraisemblance, Emhaisse et Boutaleb qui n'ont, cela dit, eux non plus, rien montré de fameux ou de “digne d'appartenir au MCO”. Khaladi, Yessaâd, Saâdallah, Laâroubi et Mahrouz seront de fait libérés ou prêtés dès le Mercato. Ces décisions viennent, au juste, confirmer le souhait de Medjadj de “renforcer son équipe par des éléments capables d'apporter un plus immédiat”, d'après les propos d'un proche de la direction mouloudéenne. toujours selon la même source, “l'entraîneur a signifié à ses dirigeants qu'il voudrait, pour mercato, un gardien de but, un arrière-central et un attaquant”. Ce besoin pressant de joueurs de ce profil donne (encore une fois) tort au président Meziane vu que, outre le fait que son opération recrutement a été un retentissant échec à hauteur de 70%, vu que seules trois des dix recrues ont démontré de réelles aptitudes pour la première division, il risque surtout de ne pas trouver un bon gardien, un bon défenseur et un bon attaquant disponibles au mercato, lui qui s'est empressé de “liquider” à l'intersaison pas moins de huit joueurs confirmés dont... Réda Acimi, Sadek Mazri et Kouider Boukessassa ! Meziane pris à partie... Interpellé avant le coup de sifflet initial de l'arbitre par des supporters qui lui ont demandé de “payer les joueurs”, le président Mourad Meziane a été violemment pris à partie à la fin du match. Même le fait qu'il ait suivi la rencontre du banc de touche, cela ne lui a pas épargné les virulentes critiques des supporters dont l'un d'eux a été pris d'un malaise à l'entrée des vestiaires... A. K.