Décidément rien ne va plus au sein des tuniques rouges de l'USM Annaba, dominées et battues, dans la soirée de jeudi, dans une rencontre ouverte et très plaisante. Mieux encore, les hommes du nouvel entraîneur Mezlini, ont été copieusement dominés par les gars du Djurdjura, lesquels ont montré d'immenses qualités techniques et tactiques. Pourtant, l'USM Annaba entama la rencontre tambour battant et porta très vite le danger devant les bois de Gaouaoui. D'abord, par l'intermédiaire de Loukili, qui des 20 mètres a failli ouvrir la marque, puis par respectivement Bensaïd et Hadi Adel. Mais le portier de la JS Kabylie veillait bien au grain. Quinze minutes et quelques occasions anéanties par la défense de la JSK plus tard, l'infatigable et constructeur Belkaïd et consorts commençaient progressivement à lancer des contres très rapides et surtout très dangereux. On notera, également, le rythme soutenu des coéquipiers de Zafour à une meilleure occupation du milieu de terrain, à partir duquel jaillirent de multiples attaques. À cet effet, deux hommes se mirent particulièrement en évidence : Belkaïd et Boudjakdji. Les canaris jouaient la contre-attaque et la jouaient très bien. Tout au moins devant les tuniques rouges. À la 24e minute, un contre très rapide du défenseur Rahou sur le flanc droit qui venait s'achever par une passe minutieuse en direction de Berguiga. Ce dernier, pourtant, seul face aux buts vides du gardien Haouamed, après une mauvaise sortie, allait rater de la tête une occasion en or d'ouvrir la marque. Ce même Rahou (meilleur joueur du club), à la suite d'une superbe combinaison avec Bendahmane, élimina deux défenseurs à hauteur des six mètres. Mais il croisa trop son tir. Ce n'était que partie remise, puisque Berguiga en bonne position offrait, à la 42e minute de la tête, le premier but à son équipe, et ce, après un centre parfait de l'omniprésent Rahou, qui a réalisé un match admirable. Cette concrétisation n'était pas un accident. Plutôt le résultat de la différence de la conception tactique des deux équipes. En début de seconde partie, les annabis ont tenté, à maintes reprises, de renverser la situation. Mais comme les attaquants de pointe ne pouvaient se défaire du marquage sévère pratiqué par Driouche sur Hadi Adel, par Hebri sur Bensaïd ou encore Zafour et Rahou sur Athmani et Bouder, l'emprise des hommes du coach Moussa Saïb, qui pratiquaient le 4/4/2, fut totale sur le jeu. De ce fait, le jeu était dans la plupart du temps orienté vers les buts de Houamed et voyait la participation de plusieurs joueurs et de temps à autre du défenseur Rahou. D'ailleurs, l'esprit offensif des Canaris devait encore une nouvelle fois trouver sa récompense aux arrêts de jeu (90+2). C'est l'ex-annabi Ouichaoui, rentré à quelques minutes de la fin de la rencontre, qui allait donner le coup de grâce aux tuniques rouges en inscrivant un second but, après une pause du très actif Belkaïd. C'est une victoire logique étant donné la fragilité, notamment offensive, étalée par les annabis, à court d'inspiration. En effet, lors de cette confrontation, l'on a relevé, d'un côté, les Kabyles remarquables, solidaires, occupant bien le terrain. De l'autre, des annabis perdus et force et de constater qu'ils n'ont toujours pas le moindre fond de jeu. Aujourd'hui, il est temps pour les responsables du club annabi de trouver une solution à cette situation critique et alarmante, car ces résultats médiocres ont réellement provoqué un malaise au sein de l'équipe fétiche de l'antique “Bôna” ; et la marasme a fini ainsi par gagner l'ensemble de la structure des Tuniques rouges. D'ailleurs, à la fin du match, le président du club, Meribout, qui n'a pas cessé de tirer sur l'arbitre du match, semble plus que jamais désemparé, le nouveau coach Mezlini, de son côté dépassé, les joueurs sans âme et battus et les supporters complètement désappointés et déboussolés. À chaud Moussa Saïb : “Je suis très heureux de cette victoire, qui vient d'ailleurs au bon moment, car après la défaite devant le Mouloudia d'Oran, beaucoup de gens nous ont condamnés d'avance. Dieu merci, aujourd'hui, on a prouvé que la JSK demeure toujours une grande équipe et qu'elle a son mot à dire. Réaliser une performance aussi méritée à Annaba n'est pas permis à tout le monde. Je félicite mes joueurs pour leur esprit d'équipe.” Mezlini : “Je suis à pied d'œuvre depuis quelques jours seulement. Ma mission actuelle est de faire sortir rapidement les Tuniques rouges du fond du trou. Malheureusement aujourd'hui, en face, l'adversaire était redoutable. Je suis très optimiste quant à l'avenir du club, car les moyens existent. Nous avons seulement besoin de plus de temps.” B. B