Encore une fois, le Mouloudia d'Alger a essuyé une énième contre-performance dans son fief habituel jeudi, au stade Omar-Hamadi de Bologhine, face à la JSK dans un match avancé de la 9e journée sur le score de 4 à 2. Malgré l'avantage de deux buts, les camarades de Hachoud se sont fait rejoindre au score et même dépasser pour, au final, perdre ce Classico. Cette défaite va sûrement faire entrer le club dans une mauvaise spirale, et dans une crise sans précédent, puisque cela fait des années que les Vert et Rouge n'ont pas réalisé un début de saison aussi catastrophique que celui-là. Une équipe dotée de tous les moyens et qui est en bonne santé financièrement se doit de jouer les premiers rôles, mais le MCA n'est pas parvenue à réussir à décrocher la moindre victoire, même à domicile. Certes, l'équipe a été remaniée à 80% par rapport à celle de la saison dernière, mais ce n'est tout de même pas une raison pour réaliser ces résultats médiocres. Apparemment, cette défaite est la goutte qui fera certainement déborder le vase car, le président Hadj Taleb espérait vraiment que ce match face aux Kabyles soit le vrai début du MCA en championnat, mais après cette déculottée, et au train où vont les choses, il est certain que d'importantes décisions seront prises au cours de cette semaine au niveau du conseil d'administration du MCA, où une probable réunion d'urgence sera provoquée pour étudier justement ce cas et prendre les mesures nécessaires contre les joueurs qui ne mouillent pas le maillot et contre l'entraîneur Boualem Charef qui, jusque-là, avait bénéficié de la confiance totale du premier responsable du Mouloudia, mais qui pourrait le lâcher à n'importe quel moment suite à la défaite face à la JSK, et surtout, la pression de la rue qui, depuis déjà plusieurs semaines, demande le départ de l'ex-driver de l'USMH — il y en a qui sont contre —, argumentant son choix par le fait que Boualem Charef fait un excellent travail, donc, selon eux, la responsabilité de ces échecs incombe essentiellement aux joueurs. Pis encore, ces même supporters, qui avaient montré leur mécontentement en insultant les joueurs jeudi à Bologhine, sont persuadés qu'il y a un vrai complot qui se trame contre Charef pour le limoger, ce qui explique le rendement de certains joueurs. Mais cela reste à prouver. Ce dernier avait même songé à démissionner hier, mais la direction du Mouloudia a refusé. En outre, le numéro 2 du Mouloudia, en l'occurrence Douadi Hariti, directeur général de la SSPA/MC Alger, s'est prononcé hier dans les colonnes de l'APS à la suite de ce naufrage face à la JSK, en endossant la responsabilité de cet échec aux joueurs. "Pour moi, les joueurs sont les premiers responsables de cette défaite inattendue. L'entraîneur Charef n'y est pour rien. Nous menions 2 à 0 et nous nous sommes fait rejoindre au score avant de nous incliner. C'est frustrant de perdre de cette manière", a affirmé Hariti, tout en assurant que des mesures seront prises à la suite de cette défaite dans les prochains jours. "Nous allons analyser la situation avant de prendre éventuellement des mesures. Nous refusons d'agir à chaud. L'entraîneur Boualem Charef est là, il est en train de travailler", a-t-il ajouté.