L'ambassadeur de l'Union européenne, Marek Skolil, se trouvait, hier, en visite à Oran, avant de se rendre à Tlemcen, pour évaluer et avoir un aperçu de la concrétisation de plusieurs programmes d'appui au secteur de la santé notamment. C'est dans ce cadre que l'ambassadeur sera reçu à l'EHU 1er-Novembre d'Oran où un projet pilote de l'UE a été lancé depuis peu, consistant en la mise en place d'un système d'information de pointe, le "Dossier électronique médical" (DEM), qui est effectif au niveau de 8 services sur les 42 que compte cet établissement de soins de niveau 3, comme expliqué par M. Mansouri, le DG de l'établissement en question. M. Skolil, accompagné du directeur des programmes d'appui auprès du ministère de la Santé, le Dr Nasser Grim, et de son homologue au niveau de la représentation de l'UE à Alger, Bernard Segarra, a ainsi pu suivre les explications fournies par nombre de chefs de service évoquant l'importance de ce système "comme outil de gestion et de rationalisation des soins quand il permet également de sécuriser toutes les informations relatives aux patients et la traçabilité des données médicales". Ce DEM permet encore de suivre de manière précise tout le parcours du malade hospitalisé ou en consultation, ainsi que les différents soins dont il a bénéficié durant son hospitalisation. L'EHU 1er-Novembre a été choisi pour ce projet pilote pour lequel 3 millions d'euros ont été nécessaires, dont 1 million financé par l'UE, car "c'est le seul établissement à l'échelle nationale qui répondait au prérequis d'un tel projet", nous dira Nasser Grim. Mais un tel projet n'aura toute sa finalité que s'il est généralisé à l'ensemble des établissements hospitaliers du pays comme souligné par les professeurs. Il semble que c'est là l'un des projets du ministère qui devra encore, pour ce faire, demander l'appui de l'UE ou, du moins, accélérer la modernisation de la gestion de tous les hôpitaux. Ainsi, ce programme d'appui au secteur de la santé qui comprend plusieurs projets et axes, et qui sera achevé à la fin de l'année, a déjà bénéficié de 15 millions d'euros qui ont tous été engagés, et l'ambassadeur d'évoquer cette coopération entre l'UE et l'Algérie en parlant encore des prochains programmes retenus : "Le projet pilote que nous célébrons ici à Oran est un réel exemple de la réalité de la coopération qui réussit, c'est un bon exemple de ce qui peut marcher. Pour 2014-2017, nous nous sommes mis d'accord sur d'autres programmes d'appui et trois grands axes majeurs ont été retenus. Il a fallu un travail d'une année pour cela avec comme partenaire le ministère des Affaires étrangères qui est le coordonnateur de la coopération. Le montant de ce nouveau programme avoisine les 121 à 145 millions d'euros." Quant aux axes majeurs retenus, nous apprendrons qu'il s'agit de "la justice et la bonne gouvernance, la participation citoyenne, l'emploi et la diversification économique". Pour ce qui est de Tlemcen, c'est la présentation du programme d'appui au secteur de l'enseignement supérieur qui sera abordé avec 21 millions d'euros de financement pour appuyer le LMD, les passerelles entre universités et entreprises, et cela, au moment où nombre d'universités sont paralysées par des étudiants qui contestent justement le système LMD. D. L.