Eau, énergie et alimentation. Le triptyque se retrouve au centre d'intérêt de l'équipe de l'irrigation solaire et systèmes hydrauliques de l'Unité de recherche appliquée en énergies renouvelables de Ghardaïa, qui est affiliée au Centre de développement des énergies renouvelables (URAER/CDER). Cette équipe, qui vient de passer des contraintes et des sacrifices du discours à la réalité du terrain, vient d'organiser des journées d'information et de sensibilisation pour la généralisation de l'énergie solaire dans le pompage d'eau et l'irrigation, une initiative qui a touché l'ensemble des localités de la wilaya de Ghardaïa. Ces journées se proposent d'être un espace d'échange d'expériences et un lien entre les différents acteurs du domaine. Elles visent, également, à développer une coordination intersectorielle, entre chercheurs, développeurs et utilisateurs, en plus de la vulgarisation adéquate et efficace de l'utilisation des techniques plus économes en énergie non polluante.Lors de chaque rencontre avec les agriculteurs et les responsables du domaine, les chercheurs ont donné une présentation sur l'importance de l'énergie solaire et ses applications, notamment dans le pompage solaire et l'irrigation. Ils n'ont pas manqué de citer des exemples concrets sur certaines installations pourvues de pompage solaire opérationnelles au niveau de la wilaya ainsi que leur coût de revient. Les présentations ont été suivies d'un débat impliquant, entre autres, les agriculteurs et les représentants de leurs comités, qui n'ont pas omis de mettre en relief la mise en place de quelques préalables à la réussite de cette opération. En effet, le manque de sociétés et d'agents spécialisés dans l'installation et la maintenance de ces nouveaux équipements, et la nécessité de l'installation d'un pompage photovoltaïque pilote dans chaque commune de la wilaya, étaient parmi les quelques inquiétudes soulevées. Les aides de l'Etat dans le financement devant couvrir le kit de pompage solaire à raison de 50% sont les doléances qui sont revenues avec acuité lors de ces rencontres. Ainsi, l'implication de l'université et les autres centres de recherche dans de tels projets économiques et environnementaux est le leitmotiv récurrent dans les discours des officiels et qui doit devenir réalité. Alors que les composantes de l'équipement de la micro-irrigation devraient bénéficier des subventions à prévoir par la législation en vigueur, la condition principale d'éligibilité doit être liée préalablement au couplage avec l'irrigation économique, selon un agriculteur au fait de la gestion rationnelle des budgets agricoles. Ces conditions doivent prévoir également l'approbation préalable du projet et sa réalisation avant l'octroi de toute aide. Entre-temps, les acteurs économiques (le Fonds du Sud, Le Fonds national de développement rural, banques, compagnies d'assurances agricoles, etc.) signataires d'une convention sur le financement des projets. Reste donc à encourager l'utilisation d'une énergie propre aux coûts d'exploitation plus compétitifs que les systèmes conventionnels. Le tout décliné en programme national pour la promotion du pompage solaire de l'eau d'irrigation. Un plan et un challenge devant s'intégrer à la fois dans la stratégie agricole et le programme pour une énergie plus propre. B. A.