L'hécatombe routière poursuit son ascension avec des bilans très lourds en ce mois de Ramadhan. En effet, selon la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, pas moins de 179 personnes sont décédées et 1 255 autres ont été blessées dans 744 accidents de la route survenus en 14 jours seulement. Selon la courbe des sinistres relevés par les unités de la GN à travers les 48 wilayas, l'Algérie enregistre une moyenne quotidienne de 13 morts et 90 blessés, dont 10% se trouvent actuellement dans un état jugé "grave" et poursuivent des thérapies intensives dans les hôpitaux spécialisés. Le bilan le plus lourd a été enregistré au courant de la deuxième semaine du mois de Ramadhan avec 94 morts et 515 blessés survenus lors des 320 sinistres constatés sur les routes. En effet, lors de la première semaine de jeûne, 85 personnes ont trouvé la mort et 740 autres ont été blessées dans 424 accidents de la circulation, selon la même source. Le bilan le plus lourd a été enregistré à Alger avec 25 accidents, suivie des wilayas de Bouira et Médéa (18 accidents pour chacune), et Tipasa (17 accidents). Selon le document de la GN, le comportement des automobilistes demeure la principale cause de ces accidents (88,44%), outre l'état des véhicules (05,42%), ajoutés à l'insouciance des piétons, l'état des routes et l'environnement. Au plan des causes majeures de ces accidents, l'excès de vitesse, le dépassement dangereux, le non-respect des signalisations et de la distance de sécurité, et l'insouciance des piétons. Autres facteurs majeurs de ces accidents mortels, la fatigue et la somnolence au volant, notamment entre 17h et 20h, soit 3h avant la rupture du jeûne. Concernant l'âge des victimes, plus de 80% des personnes décédées et/ou blessées sont âgées entre 18 et 28 ans, alors que les véhicules impliqués dans ces accidents ont moins de 5 ans d'âge. Malgré les dispositifs dissuasifs et répressifs déployés, en sus des repas chauds offerts à l'heure du f'tour aux automobilistes dans les barrages de contrôle, les accidents de la circulation endeuillent des dizaines de familles algériennes et causent un préjudice financier très lourd au Trésor public pour la prise en charge des victimes. F.B.