En parallèle à la faillite comptable de ce début de saison très compliqué, une question, plus que les autres, interpelle la conscience de ceux qui suivent de près l'actualité du club d'El-Hamri, à savoir quelle serait réellement l'utilité de la majorité des recrues estivales de l'équipe professionnelle ? Car hormis Moussi et le revenant Zaâbiya, les huit autres éléments que le Mouloudia d'Oran a recrutés à l'intersaison n'ont pas donné satisfaction, jouent peu ou pas du tout. Imposé dans le onze titulaire par l'entraîneur Jean-Michel Cavalli, le milieu de terrain Khaled Lemmouchia a ainsi beaucoup gêné l'évolution vers l'avant de son équipe, samedi dernier, face au Chabab de Belouizdad à travers son jeu négatif, essentiellement basé sur un appel de balle dans l'entrejeu pour ensuite la remettre vers l'arrière. Et ils sont fort nombreux ceux qui suivent ses pas depuis son arrivée au Mouloudia, à ne pas avoir souvenir d'une passe en profondeur de Lemmouchia ou un quelconque apport qualitatif dans la construction du jeu vers l'avant. Son coéquipier du milieu de terrain, Mohamed Benyahia, demeure lui aussi une autre grande énigme, puisque fantomatique et quasi inutile face au CRB, comme l'atteste le naufrage collectif médian et ce qui a suivi comme conséquences immédiates traduites en trois autres buts encaissés. Les six autres recrues, Rabah Aïch (AS Khroub), Iliès Bouhanniche (Leganeze), Ogbi Benhaddouche Hassan (USM Bel-Abbès), Rabah Ziad (CRB Aïn Fakroun), Hamza Demmane (US Chaouia) et Alieu Darbo n'ont, de leur côté, pas encore été "responsabilisés" par le staff technique, passant tout leur temps entre les tribunes ou le banc de touche du MCO. Pourtant, au vu de leurs (très) gros salaires mensuels – Benyahia (150 millions de centimes), Ogbi (130 millions), Lemmouchia (120 millions), Darbo (100 millions), Aïch (80 millions) et Bouhanniche (60 millions) –, ces éléments n'ont pas été recrutés juste pour compléter, sur le plan numérique, l'effectif professionnel du Mouloudia d'Oran dans la mesure où les jeunes et talentueux espoirs des U21 auraient aisément pu le faire sans pour autant coûter une telle fortune. R.B.