Le match nul d'hier après-midi au stade Ahmed-Zabana entre le Mouloudia d'Oran et le Chabab de Constantine n'a pas forcément conforté la position de l'entraîneur Didier Gomez, ni fragilisé celle de Fouad Bouali. "J'espère que ce bon point de pris nous permettra d'enclencher une dynamique de résultats positifs et nous aidera à bien préparer le prochain match face à Sétif. Cela, si je suis maintenu, ce dont je ne suis même pas sûr !" soulignait, sourire au coin des lèvres, le responsable technique du CSC. Son alter ego du MCO, Fouad Bouali, bien que pris à partie par les supporters, a, de son côté, fait, encore une fois, dans la philosophie de bas étage en indiquant "avoir aimé voir l'administration œuvrer pour que le club soit mieux organisé au lieu de voir les gens se tirer dessus". Une manière comme une autre d'égratigner la direction de Belhadj Baba qui, pour une fois présent dans les vestiaires après un mauvais résultat, n'a, pourtant, pas tardé à parler en bien de son entraîneur "qui a toute (sa) confiance". Le président du MCO a, aussi, profité de l'occasion pour "qualifier ce point du nul de semblant de victoire après les événements qui ont marqué cette semaine mouvementée", tenant au passage à préciser qu'il "a changé d'avis à propos de la démission annoncée". "Je ne démissionnerai pas. Ce ne sont pas quelques voyous qui me feront partir. Il nous reste 13 matches et nous tâcherons de mieux faire", affirmera Baba à l'issue de cette rencontre que les Rouge et Blanc d'El-Hamri avaient entamé de la meilleure des façons, parvenant à trouver le chemin des filets après seulement onze minutes de jeu. Le temps qu'il aura fallu à Moussi pour allumer Cédric d'un puissant tir. La balle détournée par une jolie parade du portier constantinois sera intelligemment mise au fond des filets par Berramla à la faveur d'un joli enchaînement technique. Mais après avoir vu un but de Benyahia refusé par l'arbitre Helalchi pour une éventuelle faute de main (37'), le MCO retombera dans ses travers défensifs en seconde période, ce qui a permis au CSC d'égaliser par Boulemdaïs, qui, laissé libre, en pleine surface de réparation, ne trouvera aucune peine à convertir un coup franc de Bezzaz en but au prix d'une jolie tête (55'). Le Chabab aurait même pu prétendre au hold-up parfait si Belarbi n'avait pas détourné du bout du pied une tentative de près de l'intenable Voavy dans les arrêts de jeu. Privé des services de Mourad Meghni, victime d'une blessure musculaire et remplacé après seulement dix minutes de jeu et terminant la rencontre en infériorité numérique après l'expulsion de Remmache à la 90', les Vert et Noir du CSC sont finalement parvenus à stopper l'hémorragie en tenant en échec des Oranais sortis sous les sifflets et les quolibets d'un public au bord de la crise de nerfs collective. Rachid BELARBI