Les treize travailleurs de l'Entreprise de l'électrification rurale Ewer de Bouira, mis à la retraite depuis le début du mois de mai dernier, n'ont toujours pas reçu leurs rappels dus au titre d'une augmentation de salaire équivalant à 2 750 DA par mensualité, en vertu de la décision de leur mise à la retraite qui prévoyait également un effet rétroactif touchant leurs 60 derniers mois d'exercice. Le rappel en question, dont le montant s'élève à 160 000 DA, fait actuellement l'objet d'un litige entre ces travailleurs et leur employeur qui, semble-t-il, n'a pas pu respecter d'abord une première promesse de les servir “au plus tard le 15 juin”, puis une deuxième faite en date du 26 du même mois sous forme d'une note d'apaisement adressée individuellement aux concernés. Impatients de percevoir leurs primes, les retraités se disent très exaspérés par ce qu'ils croient être un louvoiement de la part de leur ex-employeur, qui consiste, selon leurs soupçons, à gagner du temps. À ce propos, le P-DG de l'Ewer, qui reconnaît la légitimité des revendications des travailleurs, renvoie les raisons de ce retard à la situation financière précaire dans laquelle se trouverait son entreprise. Il réaffirme toutefois sa volonté de procéder au règlement du problème après le recouvrement de ses fonds auprès de ses partenaires. Si, enfin, tout semble aller en faveur des plaignants, seules les promesses d'une solution pointent à l'horizon. Ainsi, une rencontre avec la commission de l'inspection du Travail, en date du 11 juillet dernier, s'est soldée par un P-V de conciliation dans lequel un temps supplémentaire est accordé à l'entreprise jusqu'au 30 juillet, comme dernier délai, pour honorer son échéance. Passé ce délai, l'affaire, inscrite dès le début de cette année au tribunal sous le numéro 40/2005, risque de pendre une tournure judiciaire. Slimane ALLOUCHE