Devant les présidents des clubs professionnels de l'Ouest, à savoir Belhadj Mohamed (MC Oran), Mohamed Djebbar (JS Saoura), Hakim Bouhenni (RC Relizane), Mohamed Morro (ASMO), Djilali Bensenada (USMBA), Bellahcen Belhezil (MC Saïda) et Omar Sahli (OM Arzew), leurs entraîneurs, secrétaires, capitaines et médecins respectifs, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a rappelé, hier matin, à l'hôtel Four Points à Oran, les grands axes et les démarches à suivre à même d'avancer concrètement et efficacement dans le projet de la professionnalisation du sport-roi national. Basant l'essentiel de son intervention sur quatre axes : "La nécessité de rendre la gestion des clubs professionnels en adéquation avec le cahier des charges, les voies pour améliorer cette gestion, les moyens d'améliorer la situation du football et celles des joueurs qui le pratiquent ainsi que le volet médical et la lutte contre le dopage", Mohamed Raouraoua a, en parallèle, insisté sur l'impératif de "rendre réels les projets de futurs centres de formation". "Il est impératif que les futurs centres de formation voient le jour. Il ne faut pas compter uniquement sur l'Etat. Le bel exemple vient de l'ASMO dans la mesure où l'étude a été faite et l'assiette déjà dégagée. Ce sera peut-être le premier véritable centre de formation à venir", dira le premier responsable de la FAF pour lequel "les joueurs sont des citoyens comme tout le monde qui doivent payer leurs cotisations à la Cnas surtout que l'Etat a fait un effort considérable en ce sens". Tout en rappelant que "la nécessité de concrétiser le projet de passeport du joueur afin que l'indemnité de solidarité de 5% soit versée à qui de droit, tout comme l'indemnité de formation", Raouraoua dira, pour illustrer cela, que "les clubs de Chéraga et d'Aïn Bénian touchent des dividendes après chaque transfert d'Islam Slimani", avant de remettre des chèques aux représentants des deux clubs de Maghnia (ASM et IRBM), de l'IRBM Aïn Ouassara et de l'ASM Oran "pour leur rôle efficace dans la formation de joueurs". Tout en reconnaissant que "le plafonnement des salaires ne réussit pas", invitant "chaque club à fonctionner selon ses moyens et ne pas fixer des salaires qu'il ne peut pas payer", Raouraoua haussera le ton envers les capitaines d'équipes présents comme Berradja (MCO), Barka (ASMO) et autre Abdat (USMBA).
450 contrôles antidopage effectués "Vous, les joueurs, arrêtez de réclamer des avances sur salaires. Vos mensualités vous seront versées chaque mois. Si vous ne percevez rien pendant trois mois, vous serez libres. La loi est claire", leur a-t-il lancé sur un ton sec, avant de tirer, cette fois, sur des dirigeants présents. "Et vous, dirigeants, ne payez pas ces joueurs qui réclament des avances. Faites jouer vos jeunes. Laissez partir ceux qui veulent des avances et vous verrez qu'ils ne trouveront aucun championnat au monde où on leur verse des salaires en avance. C'est valable aussi pour les entraîneurs. Lisez les règlements", tancera-t-il, avant d'évoquer un autre sujet sensible, l'arbitrage. "L'arbitre est un humain. S'il siffle 40 fois par match et qu'il prend 35 bonnes décisions pour 5 fautes commises, je dirai que c'est un taux normal. Arrêtons de faire des procès aux arbitres. Ça crée de la violence. En revanche, si un arbitre fausse le résultat d'un match délibérément, il sera sanctionné", lancera, à ce propos, le conférencier, tout aussi pointu à propos du volet médical. "Les clubs doivent fournir des dossiers médicaux conformes à la réglementation. Mais nous avons eu entre les mains des dossiers de quelques clubs qui trichent ! Ils envoient des photocopies d'électrocardiogrammes. On a corrigé cela avec ces clubs. Mais à l'avenir, on déposera plainte", menacera Mohamed Raouraoua "décidé à tout faire pour préserver la santé de nos jeunes". "C'est pour cela qu'à la FAF, 450 contrôles anti-dopage ont été effectués cette saison. Je suis content qu'il n'y ait pas eu d'autres cas. Nous menons une guerre implacable contre le dopage. Nous contrôlions, par le passé, quatre équipes. Maintenant, tous les clubs sont contrôlés. Nous élargirons nos contrôles aux entraînements et aux stages de préparation", soulignera-t-il. Accompagné du membre du bureau fédéral, Kada Chafi, le président de la FAF laissera ensuite la parole au président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui évoquera "la compétition, le calendrier et son déroulement" puis au président de la CRL, Hamid Haddadj, qui évoquera, de son côté, le "volet disciplinaire". Rachid BELARBI