Soixante-six personnes ont péri dans le crash de l'airbus d'EgyptAir, survenu jeudi. Parmi les victimes, un couple de ressortissants algériens et ses deux enfants. Il s'agit de Bettiche Fayçal, son épouse Nouha née Saoudi et de leurs deux enfants Mohamed et Jouhaina. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a confirmé, dans l'après-midi de jeudi, que quatre ressortissants algériens sont à déplorer parmi les victimes du crash. Leurs noms figurent sur la liste des victimes. Dans un premier temps, seule l'épouse a été comptabilisée comme victime algérienne, cela en raison, vraisemblablement, du fait que l'époux et les deux enfants pourraient avoir voyagé avec des passeports autres qu'algériens. Il s'agit du couple Bettiche, le mari, Fayçal, son épouse Nouha née Saoudi et de leurs deux enfants Mohamed et Jouhaina. Les causes du crash ne sont pas encore déterminées. L'hypothèse d'un attentat terroriste a été évoqué mais jusqu'à hier aucun élément ne pouvait la corroborer. L'enquête se poursuit. L'armée égyptienne a affirmé avoir retrouvé des débris et des effets personnels des passagers du vol Paris-Le Caire d'EgyptAir, qui s'est abîmé, dans la nuit de mercredi à jeudi en mer Méditerranée avec 66 personnes à bord. Dans un communiqué rendu public, la même source a indiqué que "des avions et des navires de l'armée ont trouvé des effets personnels des passagers et des débris de l'appareil à 290 km au nord d'Alexandrie et les recherches se poursuivent". Cette opération intervient après que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi eut réclamé une intensification des opérations de recherche, notamment après des annonces contradictoires sur la localisation des débris par les médias et des responsables de l'aviation civile, tant en France, qu'en Egypte et en Grèce. Le vol MS-804 s'est, en effet, abîmé en mer entre les îles du sud de la Grèce et la côte nord de l'Egypte pour une raison qui reste encore inconnue, et ce, même si la piste d'un attentat terroriste a été évoquée par l'armée égyptienne. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'appareil, un Airbus A320 livré à EgyptAir en novembre 2003 et ayant accumulé 48 000 heures de vol (ce qui est relativement peu), a transité par l'Erythrée, l'Egypte et la Tunisie. Après seulement une heure et deux minutes d'escale, il est revenu au Caire avant de décoller pour Roissy-Charles de Gaulle. Il est reparti de Paris peu après 23h et aurait dû atterrir au Caire jeudi à 3h05mn. Ayant disparu des radars grecs, alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien égyptien, il est tombé au large de l'île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète. Selon le ministre grec de la Défense, l'avion, qui se trouvait à une altitude de 37 000 pieds (plus de 11 200 mètres), a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37 000 à 15 000 pieds avant de disparaître des radars. Au moment du décrochage brutal, aucun message de détresse n'avait été émis par le pilote aux contrôleurs aériens grecs, y compris lors de sa dernière conversation. Un bateau naviguant dans la zone aurait vu une boule de feu dans le ciel. Une information qui, jusqu'ici, n'a pas été confirmée par les autorités grecques. Il aura fallu attendre la matinée d'hier pour que l'armée égyptienne annonce avoir trouvé des effets personnels des passagers et des débris de l'appareil à 290 km au nord d'Alexandrie. Ce qui constitue une avancée importante pour les enquêteurs dépêchés sur le lieu de la catastrophe. De leur côté, les Egyptiens privilégient l'hypothèse d'une attaque terroriste qui, selon le ministre de l'Aviation civile, "était plus probable" que celle d'une défaillance technique pour expliquer le crash. Pour rappel, cet Airbus transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité. FARID BELGACEM