Pour protester contre la pénurie endémique d'eau potable dans leur région, les délégués de la coordination des comités de villages de la commune de Maâtkas ont organisé, dimanche, un sit-in devant le siège de l'ADE de Tizi Ouzou. Une centaine de citoyens se sont joints à cette action à la suite de laquelle le directeur de l'unité a reçu une délégation pour entendre les doléances des protestataires. Les délégués ont expliqué à leur interlocuteur que cette action a été décidée à cause des promesses non tenues des responsables de l'hydraulique, après plusieurs actions de protestation menées dans la commune. "Malgré ces promesses, l'eau est devenue très rare dans les robinets. Cela fait des mois que des villages entiers vivent sans eau", a soutenu un délégué. Ce dernier fera remarquer aussi que "la quantité d'eau pompée à partir de la station de Tassadort, avancée par les autorités locales, est plus que douteuse. Avec autant d'eau dans les conduites, la crise aurait été aisément surmontée", dira-t-il. Lors des précédentes protestations, les citoyens ont procédé à la fermeture de la daïra et de l'APC et barricadé des routes pour crier leur colère face à ce problème qu'ils vivent à longueur d'année et qui s'accentue chaque été. Cette année, la rareté s'est sensiblement accrue pour atteindre des proportions intolérables et même le chef-lieu communal n'a pas été épargné. Certes, quelques solutions ont été apportées, mais sans que cela règle définitivement le problème. En effet, le secteur de Berkouka, formé d'une douzaine de villages, a bénéficié d'une adduction à partir de l'oued Bougdoura et celui d'Aït Aïssa Ouziane de la réalisation d'une conduite autonome, ce qui est censé atténuer la crise et soulager les autres villages. Mais, cela n'a pas été le cas puisque dans toute de la région, la population en souffre encore et de nombreux foyers, notamment ceux des villages reculés, n'ont pas vu l'eau couler de leurs robinets depuis de longs mois. Quoi qu'il en soit, après cette rencontre avec le directeur de l'unité ADE de Tizi Ouzou, les délégués ont promis de revenir avec de plus grandes actions de protestation si des solutions urgentes ne sont pas apportées d'ici-là.