À ce jour, l'Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales durant lesquels elle a traité 1 900 questions liées essentiellement à son système économique. Un nouveau président du groupe de travail de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sera désigné prochainement en remplacement de l'ambassadeur argentin Alberto D'Alotto dont la mission auprès de l'OMC a pris fin en mai dernier. "Le mandat de M. D'Alotto en tant que représentant permanent de l'Argentine auprès de l'OMC, s'est achevé fin mai dernier. Les procédures sont en cours pour la désignation d'un autre président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à cette organisation", a souligné une source du ministère du Commerce, citée par l'APS, sans préciser l'identité de la source. Il s'agira, donc, du 6e président du groupe de travail pour l'accession de l'Algérie après l'Argentin Alberto D'Alotto (juillet 2012), le Français François Roux (novembre 2011-juin 2012), les deux Uruguayens Guillermo Valles Galmés (mai 2004-juillet 2010) et Carlos Pérez del Castillo (juillet 1998-mai 2004) et l'Argentin Juan Carlos Sanchez (février 1994-juillet 1998). Le dernier bulletin d'information sur les accessions à l'OMC évoque la rencontre entre le ministre du Commerce Bakhti Belaïb et le directeur général de l'organisation Roberto Azevêdo. "M. Belaïb a assuré qu'Alger présenterait dans les semaines à venir des contributions pour les négociations (réponses aux questions, plan d'action législatif et textes législatifs)", rapporte le bulletin. Ce dernier indique que "les consultations sur la désignation d'un nouveau président pour le groupe de travail de l'accession de l'Algérie se sont poursuivies, et le délai de présentation des candidatures a été prorogé au 15 septembre 2016". L'Algérie négocie depuis longtemps les conditions de son accession à l'OMC, plus exactement depuis juin 1987. La première réunion du groupe de travail remonte au mois d'avril 1998. À ce jour, l'Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales durant lesquels elle a traité 1 900 questions liées essentiellement à son système économique. L'Algérie a aussi tenu plus de 120 réunions bilatérales avec une vingtaine de pays, qui ont été couronnées par la conclusion de six accords bilatéraux avec Cuba, le Brésil, l'Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l'Argentine. Dans l'intervalle, de nombreux pays, petits et grands, sont passés par ce processus souvent difficile et sont devenus membres actifs de l'organisation. Le Liberia est, depuis le 14 juillet dernier, le 163e membre de l'OMC, après avoir négocié ses modalités d'accession avec les membres de l'OMC pendant près de dix ans. Le Liberia est le huitième pays le moins avancé (PMA) à accéder à l'OMC par le biais de négociations. L'Afghanistan, quant à lui, est le 164e pays à accéder à cette organisation depuis le 29 juillet dernier. L'Afghanistan a aussi présenté son instrument d'acceptation de l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE), devenant ainsi le 90e membre à le faire. En quoi sommes-nous concernés ? En rien, sinon qu'après cela, notre pays est devenu de facto le plus vieux négociateur de l'accession dans cette organisation internationale. La dernière réunion du groupe de travail remonte à mars 2014. Aucune réunion formelle du groupe de travail ne s'est tenue en 2015 et cette année. Au cours d'une réunion du groupe de travail de l'accession de l'Algérie qui a eu lieu le 31 mars 2014, les membres de l'OMC se sont félicités des progrès importants accomplis par l'Algérie. Les commentaires des membres ont essentiellement porté sur les restrictions quantitatives à l'importation, y compris les interdictions, les restrictions à l'investissement, les subventions à l'exportation, l'application discriminatoire de taxes intérieures, les politiques de prix, les droits de commercialisation et les politiques agricoles. M. R.