Est-ce le bout du tunnel pour Essaïd Belkalem ? Tout porte à le croire. Pressenti pour être le patron de la défense des Verts et le remplaçant de luxe de la fameuse paire défensive axiale de la sélection nationale, Yahia-Bougherra, l'ancien Canari était bien parti pour cela, mais il a eu une longue et douloureuse traversée du désert. Avec Slimani, c'était l'une des trouvailles de l'ancien coach des Verts, Vahid Halilhodzic. En mai 2012, le Bosnien l'appelle pour la première fois, et sans tarder il signe sa première sortie avec les Verts le 9 septembre contre la Libye. Petit à petit, l'enfant de Mekla parvient à se frayer un chemin en sélection et participe à la CAN 2013. Il a également fait partie du groupe pour le Mondial 2014 où il avait disputé trois matches, notamment le fameux 1/8 de finale contre l'Allemagne. Après un parcours exceptionnel en Coupe du monde, suivi par une bonne demi-saison en Turquie avec le Trabzonspor, le défenseur axial Essaïd Belkalem a commencé à se perdre de vue depuis la fin de l'année 2014. D'ailleurs, la saison 2015-2016 est à mettre aux oubliettes pour Belkalem. Les blessures à répétition lui ont été fatales. Pourtant, juste après une belle prestation lors du Mondial brésilien, Belkalem avait repris des couleurs dans une saison pleine en Turquie, sous la coupe de son ancien entraîneur en sélection, le Bosnien Halilhodzic. Mais sa grave blessure, puis son retour en Angleterre, qui avait coïncidé avec le retour du FC Watford en Premier League, l'ancien défenseur de la JS Kabylie a vadrouillé. Il n'a pas eu sa chance pour étaler toutes ses qualités et n'a pas réussi à convaincre les entraîneurs des Hornets. L'arrivée de Quique Sánchez Flores à la barre technique de Watford n'a pas changé grand-chose. Ce dernier était clair avec lui en lui demandant de chercher un club lors du mercato hivernal. Malheureusement pour Belkalem, il n'y avait pas beaucoup de monde devant la porte. C'était le triste sort pour celui que l'on désignait comme le digne héritier de Bougherra en équipe nationale, puisqu'il s'est contenté de quelques apparitions avec la "réserve". Lors du mercato qui vient baisser rideau, le défenseur algérien de 27 ans venait de résilier son contrat avec le club anglais. Il a donc la possibilité de s'engager en étant joueur libre. Certes, il a eu quelques touches de certains clubs du championnat turc, mais Belkalem ne veut pas faire d'erreur de choix. Son projet consiste à revenir sous les feux de la rampe. Il voudrait être près des regards afin de revenir par la grande porte en sélection. Cela l'a d'ailleurs poussé à refuser une offre en provenance du club roumain, le Dinamo Bucarest. L'ancien défenseur de la JS Kabylie ne veut pas se terrer dans un championnat qui n'est pas très médiatisé, alors que son objectif est de rejouer et aspirer reconquérir une place en sélection nationale. D'ailleurs, en plus de la philosophie de jeu du nouveau sélectionneur national Milovan Rajevac, qui axe son système de jeu sur une solidité défensive, l'arrière-garde de la sélection, notamment dans l'axe, reste le compartiment le plus vulnérable et qui propose des postes vacants. Pour cela, Belkalem est en train de choisir les offres qui se présentent à lui, notamment de la Championship, avec l'intérêt de Leeds United, le championnat turc où il avait laissé une bonne impression avec le Trabzonspor, mais aussi de la Ligue 2 française, avec le nouveau promu, l'US Orléans. Il est appelé à trouver un point de chute afin de renouer avec la compétition, comme première étape, avant d'espérer retrouver la sélection nationale pour une éventuelle participation à la CAN 2017. Il aura trois mois pour convaincre le coach Rajevac. Il faut savoir que la dernière rencontre de Belkalem avec les Verts remonte au 19 novembre 2014 lors de la défaite face au Mali à Bamako (0-2). M. A.