Angela Merkel a reconnu hier des erreurs commises dans la politique migratoire, au lendemain d'un nouveau revers électoral pour son parti à Berlin. "Si je pouvais, je remonterais le temps de plusieurs années en arrière afin de pouvoir, avec le gouvernement et les autres décideurs, mieux nous préparer à la situation qui nous a pris un peu de court à la fin de l'été 2015", a déclaré à la presse la chancelière allemande. Si elle a de nouveau défendu, la jugeant "totalement justifiée", sa décision controversée d'ouvrir les frontières de son pays début septembre 2015 aux réfugiés fuyant notamment la guerre civile en Syrie, pour des raisons humanitaires, elle a esquissé un début de mea-culpa. L'Allemagne n'avait "pas été championne du monde de l'intégration" des migrants, a souligné Mme Merkel qui a promis de "mieux expliquer" à l'opinion sa politique en matière d'intégration, alors que son parti (CDU) a enregistré dimanche son pire résultat dans une élection régionale à Berlin, n'obtenant que 17,6% des suffrages, deux semaines après avoir été humilié dans un scrutin similaire dans le nord-est du pays. A contrario, le mouvement de droite populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD) a obtenu 14,2% des voix dans la capitale allemande et est en bonne voie de s'ancrer durablement à la droite de la CDU dans le paysage politique national. R. I./Agences