Hier, Constantine était bouclée. Les patrouilles de police se sont intensifiées dans les grands boulevards et des quartiers de la ville. En effet, la tension mêlée à l'inquiétude était palpable au lendemain de l'assassinat, dans la soirée de vendredi, d'un officier de police dans le quartier de Ziadia, sur les hauteurs de la ville, par un terroriste. Les services de sécurité sont sur le qui-vive depuis cette nuit- là. L'attentat a eu lieu vers 20 heures. La victime, Amar Boukaâbar, âgé de 42 ans, a été tuée par balles, au moment où il se trouvait dans un restaurant situé en face du 12e arrondissement de la sûreté de wilaya. Selon des sources concordantes, le terroriste s'est approché du policier et lui a tiré dessus. Quatre balles dans le corps l'ont laissé pour mort. Des témoins oculaires rapportent que le terroriste s'est emparé de l'arme du policier avant de prendre la fuite vers la cité Emir-Abdelkader (ex-faubourg). Le corps de la victime a été transporté à la morgue du CHU Ibn-Badis. Les services de sécurité ne sont pas restés inertes. Une opération de ratissage a été immédiatement déclenchée. Les policiers se sont déployés le long du boulevard de Ziadia jusqu'aux monts de Djebel El-Ouahch, selon des habitants de la cité, qui ont été témoins de l'attentat. Il s'agit d'un attentat alors que certaines sources avancent plutôt l'hypothèse d'un règlement de comptes. Il va sans dire que les craintes d'attentat sont de plus en plus fortes. Des sources révèlent même la présence de certains éléments terroristes qui se sont introduits dans la ville. Ces craintes sont également alimentées par les derniers événements constatés dans la région portant sur des rencontres "secrètes" entre d'anciens dirigeants de l'ex-FIS, parti dissous, dans la ville d'El-Khroub et dont Liberté a fait écho il y a quelques semaines. Au moment où nous mettons sous presse, une opération de ratissage est toujours en cours et les recherches se poursuivent. INES B.