Après cinq journées de compétition âprement disputée par les huit troupes qui ont représenté les wilayas d'Oran, Constantine, Chlef, Blida, Sidi Bel-Abbès et Sétif, le rideau de cette 10e édition du Festival culturel national du théâtre de marionnettes de Aïn Témouchent est tombé samedi dernier, lors d'une cérémonie de clôture qui s'est déroulée au complexe culturel de la ville. Avant l'annonce des résultats, Boukrouh Makhlouf, président du jury, réalisateur et ex-directeur du TNA, a énuméré une série de recommandations du jury dont celle relative au volet de la formation continue en vue de promouvoir l'art de la marionnette et de relever le niveau de la manifestation, à la nécessité d'élargir cet art à la catégorie des adultes mais aussi et surtout d'adapter les prix selon les efforts de chaque créateur, et prévoir d'autres qui répondent aux spécificités de l'art de la marionnette. À l'issue de son intervention, le président du jury a surpris tout le monde en annonçant la suppression de deux prix considérés comme les plus importants. Ainsi, les prix de la meilleure présentation et du meilleur texte de valeurs respectives de 250 000 DA et 150 000 DA ont été supprimés par le jury. Selon les explications de M. Boukrouh, les membres du jury ont relevé une faiblesse dans l'écriture du texte mais aussi dans son volet adduction, précisant qu'il est très difficile d'écrire un texte destiné au théâtre de marionnettes tout en reconnaissant qu'"on ne maîtrise pas encore la dramaturgie en Algérie". Pour ce qui est de la meilleure présentation, M. Boukrouh a été on ne peut plus clair en déclarant : "On n'a pas décelé ce travail parfait chez l'ensemble des pièces concurrentes." Enfin, c'est Boutchiche Bouhadjar, qui vient de se distinguer au dernier festival du film maghrébin qui s'est déroulé tout récemment à Nabeul (Tunisie), qui a eu l'honneur d'annoncer les distinctions des différents travaux gratifiés par le jury. Ainsi le prix d'encouragement d'une valeur de 50 000 DA est revenu à quatre troupes : la Coopérative du théâtre et cinéma d'Oran, l'Association du théâtre de la jeunesse et de l'enfance de Sidi Bel-Abbès, l'Association des jeunes de l'art des planches et enfin l'Association Arlequin de Chlef. Quant au prix du meilleur manipulateur de marionnettes (50 000 DA), il est revenu conjointement à Rezouk Riad de l'Association du théâtre de la jeunesse et de l'enfance de Sidi Bel-Abbès et à Dib Farès de l'Association des artistes libres et de la promotion de Constantine. Le prix de la meilleure marionnette a été décerné à la coopérative Kateb-Yacine de Sidi Bel-Abbès pour la pièce Hikmet el-hacharate, alors que le prix de la meilleure réalisation d'une valeur de 150 000 DA a été décerné à Yacine Tounsi pour la pièce El-Maâzouzia de l'Association des artistes libres et de la promotion de Constantine. Concernant le prix du jury d'une valeur de 100 000 DA, il est revenu à l'association Adhim-Fatiha de Sidi Bel-Abbès pour la pièce Aladin et la lampe magique. Cette 10e édition, qui s'est tenue du 14 au 19 novembre, a été marquée par la tenue de deux ateliers de formation, l'un ayant pour thème "la réalisation théâtrale dans l'art du théâtre de marionnettes", encadré par Missoum Laroussi, et l'autre ayant trait à "l'écriture dramatique dans le théâtre", qui a été encadré par Benkadèche Boualem. M. LARADJ