Dans cette wilaya du Grand-Sud, la célébration du nouvel an berbère revêt cette année un cachet particulier. Outre le programme, il a vu la participation des handicapés qui y ont apporté leur propre touche. À l'instar de toutes les wilayas du pays, Tamanrasset a célébré, hier, le nouvel an amazigh Yennayer dans une ambiance de convivialité rarement égalée. La particularité de cette commémoration réside dans la participation des handicapés et le cocktail d'activités ayant donné lieu à des réjouissances exceptionnelles dans les établissements spécialisés de cette wilaya millénaire. En présence du directeur de l'Action sociale et de solidarité, Abdelhafid Ouanis, les handicapés ont fait montre de créativité pour démontrer leur attachement à l'authenticité du patrimoine ancestral à travers les quelques ateliers de travaux animés au centre psychopédagogique pour enfants handicapés mentaux et de l'Ecole pour enfants handicapés auditifs (EEHA). Le premier jour de Yennayer, symbolisant le présage d'une année agraire féconde, a été célébré avec un programme d'activités aussi riche que varié, élaboré sur instruction du ministère de la Solidarité, à l'effet de valoriser le patrimoine national et de le préserver pour les générations futures, a tenu à souligner la directrice de l'EEHA, Djamila Kessi. En coordination avec nombre d'associations culturelles de la région, Yennayer 2967 a été fêté avec les traditionnels repas présentés à l'initiative des employés des établissements spécialisés. Des ingrédients différents et des mets variés montrant ainsi la richesse de l'art culinaire de notre pays ont été préparés à l'occasion. Un buffet, sur lequel a été dressé une vingtaine de repas traditionnels, a été mis à la disposition des invités pour en déguster et prendre connaissance de la variété gastronomique de toutes les régions participantes. Des danses, des chants et des résonances ancestrales ont également été au menu de cette mémorable journée. Les animations ont été agrémentées d'un défilé de mode et d'intermèdes permettant de mettre en relief l'interposition des traditions kabyle, targuie, chaouie et chenouie et le dénominateur commun de la culture berbère. La surprise a été, faut-il le signaler, la participation des troupes musicales à fort ancrage local. Elles se sont produites devant un public un peu particulier, mais qui a pu transformer la cour du centre en un véritable temple de défoulement et de déchaînement. Les organisateurs ont saisi cette opportunité pour rendre hommage au personnel éducateur, psychologues et enseignants spécialisés, et à l'ensemble des employés qui se consacrent pleinement à l'épanouissement des personnes aux besoins spécifiques. La même ambiance a, faut-il le noter, été vécue à l'établissement pour enfants assistés et au centre spécialisé de rééducation où ont été organisées plusieurs activités commémoratives. RABAH KARECHE