À défaut de voir, comme annoncé, le complexe entrer dans sa première phase de production, encore faut-il reconnaître qu'il s'agit de l'un des rares projets qui se concrétise tout en respectant les délais contractuels. "Grâce au complexe sidérurgique de Bellara, la centrale électrique et la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen à El-Eulma, la wilaya de Jijel est devenue un pôle industriel qui joue un rôle majeur dans l'économie nationale. Ces projets feront de Jijel une liaison entre la mer Méditerranée et l'économie nationale". C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, hier, à Jijel. Le ministre qui a visité le complexe sidérurgique et la centrale électrique, où selon Mohamed Arkab, P-DG de la Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz à Sonelgaz, "le complexe va être alimenté en électricité à la fin du mois de janvier en cours, soit avant les délais contractuels fixés pour le mois de février 2017, tandis que le gaz est disponible depuis le mois d'août dernier avec un volume de 114 000 m3/heure de gaz". Il ajoutera que "de notre part, il n'y a aucun retard, ni dans le gaz ni dans l'électricité". Il faudra également noter que le complexe sera alimenté en eau depuis le barrage de Boussiaba à raison de 120 millions de m3/an, selon les prévisions annoncées. Ce projet nécessitera la mise en place d'une canalisation de 11 km linéaires dont les travaux sont en phase d'achèvement. Pour ce qui est de la voie ferrée, nous apprendrons sur les lieux que le site de Bellara sera relié au port de Djendjen par une voie, qui, dans un premier temps, est suffisante, à partir de mars prochain, tandis que son dédoublement sera effectué à la fin de l'année 2017 par l'entreprise en charge du projet, Anesrif. Visiblement confiant, Abdeslam Bouchouareb a fait savoir que la mise en service du premier laminoir du complexe sidérurgique et l'entrée en première phase de production auront lieu à la fin du mois d'avril. "À partir de cette date, les premiers essais devront débuter, ce qui va réduire les importations et l'Algérie deviendra, au fil du temps, un pays autosuffisant en la matière", a fait savoir le ministre. Pour ce qui est de la production, cet investissement, qui a coûté près de 2 milliards de dollars, devra produire dans sa première étape, 2 millions de tonnes d'acier par an. Cette production devra doubler à l'horizon 2019 pour passer à 4 millions de tonnes, ce qui permettra de répondre à la forte demande du marché national en produits sidérurgiques, de réduire les importations et pourquoi pas, se pencher vers l'exportation, comme l'a déjà affirmé Bouchouareb lors de sa première visite à Jijel. La délégation a marqué une halte à la future usine privée de médicament (Biorem) implantée dans la zone industrielle d'Ouled Salah, avant de visiter l'unité de fabrication de verre Africaver qui a bénéficié récemment d'une opération de modernisation. RAYAN MOUSSAOUI