L'attaquant d'Anderlecht, Sofiane Henni, estime que le match de l'EN face au Togo, comptant pour les éliminatoires de la CAN, est très important pour l'entame de la compétition, comme il nous le fait savoir dans cet entretien qu'il nous a accordé samedi en zone mixte au CTN de Sidi Moussa. L'attaquant des Verts revient également sur les changements opérés à la présidence de la FAF et sur le staff technique national. Liberté : Comment s'effectue votre préparation avec le nouveau sélectionneur national, Lucas Alcaraz ? Sofiane Henni : Nous venons d'entamer notre préparation pour les deux rencontres respectivement face à la Guinée et au Togo. Les choses se déroulent le plus normalement du monde. Il s'agit des premières séances d'entraînement où nous essayons de nous découvrir et être surtout à l'écoute du sélectionneur pour pouvoir exécuter parfaitement ses consignes. Donc c'est une nouvelle expérience qui commence avec le sélectionneur ? Oui, c'est clair ! C'est tout un nouveau staff qui arrive, il y a des nouveaux principes de jeu. Donc, il faut rester attentif avec le coach et appliquer ses directives. J'espère que tout cela sera concluant à l'avenir, surtout que nous n'avons pas assez de temps avant d'entamer la compétition. Pouvez-vous nous décrire l'ambiance qui règne au sein du groupe ? Dans ce domaine, il n'y a aucun souci. C'est toujours la même ambiance au sein de l'équipe nationale. Personnellement, je suis venu en sélection nationale il y a plus d'un an. Et je me retrouve toujours au milieu d'une bonne ambiance familiale et conviviale, et ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer. Tout le monde est ravi de se retrouver à nouveau et relever de nouveaux challenges ensemble. Je souhaite que la réussite nous accompagne.
Ce stage coïncide quelques semaines après les changements opérés au niveau de la fédération algérienne avec la nomination d'un nouveau président... Certes, il y a un changement, mais je constate que les habitudes sont les mêmes. On ne sent pas un véritable changement si ce n'est l'identité des personnes. Nous sommes tous ici pour un objectif précis et nous travaillons tous pour notre sélection. La seule chose qui a changé pour moi, c'est l'endroit du restaurant au niveau du centre de Sidi Moussa (rire). Il y a aussi de nouveaux joueurs qui intègrent le groupe, des joueurs que vous ne connaissez pas... Ce n'est pas nouveau en sélection. À ce que je sache, lors de chaque rassemblement, il y a au moins deux ou trois nouveaux joueurs qui intègrent la sélection. C'est notre devoir de bien les accueillir et de les mettre dans de bonnes conditions pour qu'ils puissent apporter le plus attendu. Avec plus de recul, êtes-vous toujours affecté par l'échec subi à la CAN 2017 ? C'est vrai que nous sommes très déçus par rapport à notre dernière participation, mais il y a toujours cet esprit et cette fierté qui nous permettra de faire mieux. Nous avons tous la même envie de montrer un meilleur visage à l'avenir. Sur le plan personnel, vous avez laissé une bonne impression. Vous espérez certainement avoir plus de temps de jeu en sélection, n'est-ce pas ? Oui, je l'espère bien. C'est vrai que j'ai réussi des bonnes choses sur le terrain lors de cette CAN au Gabon, bien que je n'aie pas beaucoup joué, mais j'ai toujours cette ambition de faire mieux. Le plus important pour moi, c'est que l'équipe se porte bien et renoue avec les succès. Pour nous les joueurs, nous sommes dans l'obligation de donner chaque fois le meilleur de nous-mêmes pour l'intérêt général de l'équipe nationale. Pensez-vous que le premier match des qualifications de la CAN 2019 face au Togo soit important ? Il est impératif de démarrer cette aventure avec un résultat positif. Je vous signale que depuis que nous avons quitté la CAN du Gabon nous ne pensons qu'à ce match face au Togo pour nous ressaisir. Il s'agit du premier match des qualifications, il est important de le gagner surtout qu'on va jouer chez nous. Le Togo est justement cette sélection qui nous a fait beaucoup de mal lors de la CAN 2013 avec un joueur impressionnant, Adebayor. Appréhendez-vous cette équipe ? Nous n'avons pas encore abordé cette rencontre du Togo avec le coach. Les détails et la préparation tactique de ce match se fera prochainement. Mais il faut dire que l'EN avait joué contre cette équipe, il y a quelques années. Nous essayons de ne pas trop nous poser des questions sur notre adversaire. Le plus important c'est notre forme et notre préparation. Nous souhaitons être à la hauteur pour nous permettre de gagner cette rencontre et aussi les autres rencontres à venir. Est-il vrai que c'est les joueurs qui ont choisi de jouer au stade Tchaker de Blida ? Vous confirmez ? Personnellement je ne suis pas au courant de ça. Pour moi, Blida ou 5-Juillet ça ne me pose aucun problème. Je ne pense pas qu'il y ait eu une réunion particulière pour avoir l'avis des joueurs sur une quelconque domiciliation. Concernant les qualifications pour la Coupe du monde, vous y croyez toujours ? Nous ne tournons pas la page de la qualification en Coupe du monde. C'est vrai que c'est mal parti pour le moment, mais il y a des chances à jouer. Pour le moment, nous n'en sommes pas là, notre concentration va plus vers ce match face au Togo, le reste viendra par la suite. Entretien réalisé par : Ahmed Ifticen