Après avoir achevé une formation de deux ans, des paramédicaux ont lancé des cris de détresse avec l'espoir d'être recrutés au même titre que leurs camarades de classe. En effet, sur les 100 aides-soignants récemment installés dans les différents établissements hospitaliers et EPSP de la wilaya de Jijel, 12 ont été exclus d'une façon arbitraire, comme cela a été clairement mentionné dans une requête adressée aux plus hautes autorités, en l'occurrence le Premier ministre, le ministre de la Santé, le directeur général de la fonction publique et le wali de Jijel. Rattachés officiellement à l'école paramédicale de la wilaya de Guelma, les plaignants ont demandé l'ouverture d'une enquête afin que justice soit faite. Selon eux, leur exclusion est due à leur niveau d'étude qui s'est avéré supérieur à celui exigé par l'administration de l'école paramédicale. La formation au poste d'aide-soignant nécessite le niveau de 3e année secondaire, tandis que ces jeunes exclus ont obtenu le baccalauréat sans pour autant le déposer à l'administration, comme l'ont déjà fait plusieurs élèves issus des promotions précédentes. Ces derniers qui ont interpellé les hautes instances ont affirmé qu'aucune partie ne les a mis en garde lors du dépôt des dossiers et même lors des 24 mois de leur formation. D'ailleurs, après de longs sacrifices, ces professionnels de la santé publique attendaient d'être affectés à leurs postes et d'entamer leur carrière professionnelle, comme fut le cas pour les 88 autres aides-soignants de leur promotion, pour se retrouver finalement éliminés. "Puisque nous n'avons pas le droit de participer à la formation, pourquoi nous ont-ils laissé poursuivre des études de deux ans ?", s'interrogent ces plaignants qui n'ont pas manqué de pointer un doigt accusateur en direction de l'administration de l'école paramédicale de Guelma. RAYAN MOUSSAOUI