"Nous avons eu nos préaffectations en 2014. En 2016, la liste a été définitivement signée par les responsables concernés. Mais, jusqu'à aujourd'hui, nos logements ne sont pas encore achevés", dira un protestataire. Une quarantaine de prébénéficiaires de logements sociaux à Aïn Zaouïa dans la daïra de Draâ El-Mizan, une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, sont descendus, hier, dans la rue pour exiger des autorités une solution à leur problème qui date depuis des années. En effet, les protestataires ont tenté d'occuper le siège de l'APC. Cependant, les policiers sont intervenus et les ont empêchés. Ils ont, tout de même, tenu un rassemblement en face de l'APC. "Nous ne demandons pas la lune. Mais, seulement, un droit constitutionnel", s'élève une voix de la foule. Et un autre de nous donner plus d'explications : "Nous avons eu nos préaffectations en 2014. En 2016, la liste a été définitivement signée par les responsables concernés. Mais, jusqu'à aujourd'hui, nos logements ne sont pas encore achevés. Pis encore, ils sont dans un état d'abandon total parce que l'entreprise est partie depuis des années." Selon d'autres intervenants, après plusieurs démarches auprès du maire sortant et de l'actuel, le chef de daïra leur aurait promis de transférer les 40 logements RHP déjà prêts en logements sociaux. "Au niveau du site, quarante autres sont achevés. Donc, quatre-vingts familles pourraient être relogées en attendant de dégager quinze autres appartements", souligne un autre protestataire. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le P/APC. "C'est un problème qui nous dépasse. L'affaire est en justice entre l'OPGI et l'entreprise. Celle-ci aurait contesté les pénalités de retard qui lui ont été infligées. Le marché ne peut être attribué à une autre entreprise si la décision définitive n'était pas rendue", nous apprend-il. Et de conclure : "De mon côté, j'ai saisi par écrit toutes les parties concernées. Le gage que je donne à ces prébénéficiaires est que la liste qui est entre mes mains ne portera aucun changement." À noter que cette APC n'a pas encore d'exécutif communal parce que l'alliance composée des élus RCD, indépendants et PT signée au lendemain des élections locales de novembre dernier refuse de travailler avec le P/APC issu de la majorité relative (4 élus) acquise par le FLN. Ce blocage pénalise toute la population. O. Ghilès