Le nombre de piqûres de scorpion sont en nette augmentation à Bouira, puisque, selon le docteur Malika Benhamiche, responsable du service prévention au niveau de la Direction de la santé publique (DSP), 92 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année. Un chiffre en nette progression, car l'année dernière et à la même période, il s'établissait à 28 cas seulement. Soit pratiquement le triple. Selon cette responsable, la plupart des cas recensés l'ont été au niveau de la région sud de la wilaya de Bouira qui est réputée par son climat semi-aride. Les communes concernées sont Bordj-Okhris, Taguedit, Hadjra Zerga, Dirah et Sour-El-Ghozlane. Cette spécialiste notera également le fait qu'il existe plusieurs espèces de scorpions mais toutes sont moins dangereuses que celles qui prolifèrent dans le grand Sud. "Toutes les espèces existantes au niveau de la wilaya de Bouira vivent dans des terres en jachère, notamment à Ouled Rached, Ahnif, Ahl El Ksar, Ath Mansour dans la région sud-est, selon des études effectuées par nos services", expliquera Mme Benhamiche. Et d'ajouter : "Depuis quelque temps certaines variétés de scorpions très dangereuses ont fait leur apparition dans la wilaya car celles-ci sont transportées dans le sable que plusieurs camionneurs ramènent presque au quotidien depuis les régions du Sud surtout dans la wilaya de Boussaâda", a-t-elle en outre révélé. Plus globalement, les piqûres de scorpion sont causées par une espèce de scorpion vivant dans la région, et dont le venin n'est pas pour autant mortel. Hormis une seule personne a été piquée par un scorpion d'un genre très venimeux. Ce cas particulier a nécessité son évacuation immédiate pour la sauver d'une mort certaine. Après avoir eu les premiers secours pratiqués par les éléments de la Protection civile qui lui ont appliqué un garrot pour contenir le poison, la victime une fois arrivée à l'hôpital, a reçu une injection contre le venin. R. B.